lundi 17 mars 2014

Du serious game aux Google glass, comment la simulation numérique peut changer la vie du médecin et du patient ?


Du serious game aux Google glass, comment la simulation numérique peut changer la vie du médecin et du patient ?

Avr032014

 DATE :
Jeudi 3 Avril 2014 à 08h30
 DURÉE :
3h
 ADRESSE :
Auditorium Gilles GLICENSTEIN au 14 rue Bergère, 75009 Paris
  • INTERACTION HEALTHCARE
Nouvelles pratiques de formation, cas cliniques, retours d'expérience : Venez découvrir la simulation numérique en santé.
La simulation numérique en santé bouleverse les pratiques de formation. Elle ouvre de nouvelles perspectives pour les professionnels de santé qui ont la première fois la possibilité d'apprendre sur simulateur avant de se lancer sur des patients réels. Et les professionnels de santé sont conquis. Après avoir suivi une formation sur simulateur, 97% d'entre eux souhaitent effectuer une seconde session ; 95% le recommanderaient à leurs pairs.
Le 3 avril prochain, L’Atelier accueille Interaction Healthcare, spécialiste reconnu de la simulation en santé et du serious game, pour explorer les enjeux et les possibilités des nouvelles pratiques dans ce secteur.
Durant cet évènement un showroom permettra de découvrir les Google Glass, le casque Oculus rift et beaucoup d'autres innovations appliquées à la simulation.

PROGRAMME

Animé par Anthony Morel, journaliste et présentateur de la chronique Culture Geek sur BFM TV.  
8h30 : Petit déjeuner dans le showroom
9h20 : Ouverture de l'événement
9h25 : Simulation numérique : quand le virtuel se met au service de la santé
  • Introduction par le Pr Granry, CHU d'Angers
9h40 : La simulation comme levier de la e-santé
  • Jérôme Leleu et Régis Caillat-Grenier, Interaction Healthcare
9h50 : Retour d'expérience de programmes de formation par simulation numérique
  • dans la prise en charge d'une pathologie chronique - Stéphane Eifler, JANSSEN France
  • dans la prise en charge d'urgence cardiaque – Marion Bergeret, Eli LILLY
10h15 – 11h00 : Table ronde : Simulation numérique vers un bouleversement de la formation des médecins… et l’éducation du patient.
  • Philippe Roy, Cap Digital
  • Philippe Gesnouin, INRIA
  • Pr Granry, CHU d'Angers
  • Pr Wassim Badiou, Gyn Monaco 2014
11H00 : Mettre en place un projet de simulation en santé
  • Tamara Al Sarraf, Interaction Healthcare
11h10 : L'innovation en simulation
  • Présentation du projet R&D MedicActiV - Yann Pennec, Conseil régional d'Aquitaine
  • Présentation du projet R&D Patient GeneSys – VIDAL
11h30 : Questions / Réponses
12h00 : Cocktail et Showroom
 http://www.atelier.net/events/galleries/serious-game-aux-google-glass-simulation-numerique-changer-vie-medecin-patient_427645?utm_source=emv&utm_medium=mail&utm_campaign=lettre_toute_zone 

La gauche n'aide plus les défavorisés, la droite est incapable d'offrir un capitalisme populaire


Publié le 16/03/2014
Mis à jour le 16/03/2014 à 9h37

La gauche n'aide plus les défavorisés, la droite est incapable d'offrir un capitalisme populaire

La politique navigue entre impuissance et scandales. Les dirigeants politiques se sont enfermés dans un professionnalisme où leur propre réélection passe avant tout.

REUTERS/Damir Sagolj
- REUTERS/Damir Sagolj -

Le plus grand déficit dont souffre la France n'est pas économique, il est intellectuel. Les semaines passent qui illustrent chacune la lugubre désolation du paysage politique. Les partis en France ne travaillent plus que pour se faire élire. Tous suivent le principe de Jacques Chirac:
«On gagne et après on voit.»
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Après, face à la réalité, ils doivent renoncer à leurs promesses, ils paraissent désemparés, menteurs, impuissants et quelques mois suffisent pour que l'opinion les rejette. Voilà le gouvernement de gauche qui s'est cogné au mur du réel, qui a pris un bon «tournant» mais qui l'assume tellement mal qu'il retarde tout quand il devrait accélérer. Voilà des écologistes perdus dans une radicalité en échec. Et voilà une droite qui va de scandale en scandale, sans bilan et sans ligne, qui énonce toujours que le choix du chef prime sur les idées. Les solutions magiques des extrêmes séduisent-elles de plus en plus? Si elles étaient mises en oeuvre, plus irréalistes encore, elles décevraient violemment ceux qui se risquent à y croire.
Où sont les partis qui pensent la société d'aujourd'hui ? On se posait la question à deux reprises cette semaine lors d'une conférence à la Fondation Jean-Jaurès autour de Pierre Rosanvallon et de son dernier livre, Le Parlement des invisibles, et lors d'un colloque de l'Institut de l'entreprise autour du projet de «Big Society» de David Cameron,«Royaume-Uni, l'autre modèle?».
A gauche et à droite, il est des think tanks en France qui font leur travail pour tenter de comprendre pourquoi, justement, les politiques se sont enfermés dans un professionnalisme où ne compte que leur propre réélection, pourquoi ils ignorent cette «réalité» mondialisée et technologique dans laquelle se débattent les gens, pourquoi, comme le dit Pierre Rosanvallon, «la démocratie représentative est-elle en crise?» et pourquoi «la politique est-elle devenue impuissante à améliorer la vie?».

L'«ouvrier» n'est pas à Aulnay, il est chez Amazon

La réponse est dans la radicalité des changements de cette société. Le capitalisme a déstructuré les grandes usines d'hier, explique Rosanvallon, et la nouvelle réalité ouvrière est dans ces centres logistiques qui trient les commandes passées sur Internet. La gauche politique croit encore que l'ouvrier est à Aulnay, dans des emplois qu'elle imagine pouvoir encore «défendre», quand il est chez Amazon. Les vraies misères d'aujourd'hui lui sont inconnues, les vrais «ouvriers», entendez les défavorisés, ne sont ni vus ni écoutés. En outre, leurs souffrances ont changé de nature, poursuit Rosanvallon: elles ne viennent plus tant des conditions sociales, des situations, que des possibilités de les perdre, de la crainte d'être déclassé. La crise politique vient d'abord de cette méconnaissance.
Phillip Blond, directeur du think tank britannique ResPublica, l'un des promoteurs de la Big Society qui est, depuis, très déçu par David Cameron, partage ce constat de la radicalité des changements. La gauche, dit-il, malgré des budgets en hausse, ne parvient pas à sortir les catégories défavorisées de la pauvreté et à sécuriser les salariés. La droite est incapable d'offrir un capitalisme populaire, les richesses sont captées par une étroite élite et par des firmes géantes, «des oligarques, dont même la Russie aurait honte».
L'étatisme de gauche et le libéralisme de droite ont échoué tous deux, ils laissent les individus perdus. Gauche et droite se sont ligués, dit Blond, pour détruire les structures intermédiaires comme la famille, les solidarités locales ou communautaires et, au bout du compte, la société est «brisée».
La «Big Society» est un projet qui vise à remplacer localement l'Etat providence par des associations, des organismes de bienfaisance et, de façon plus nouvelle, par des entrepreneurs sociaux qui, étant plus efficaces et moins chers que l'administration, seront rémunérés par une ristourne sur ce gain. En Grande-Bretagne, David Cameron veut promouvoir un business «fraternel». En France, le gouvernement de gauche veut similairement développer le mutualisme et les mouvements associatifs, sous le nom d'«économie sociale et solidaire».

L'exemple britannique

Les critiques sont nombreuses contre le projet de «Big Society» en Grande-Bretagne, d'abord sur son ampleur concrète. Eudoxe Denis, directeur des études à l'Institut de l'entreprise, plaide dans un rapport très complet pour montrer qu'ont été positivement mises en route de très nombreuses initiatives comme beaucoup d'«écoles libres» (rendues complètement autonomes dans leur gestion). Mais les fonds alloués au total par le gouvernement britannique restent modestes. La gauche française prend avec mépris cette «Big Society», qu'elle qualifie de paravent pour les coupes budgétaires sévères dans l'Etat providence.
Mais l'inspiration des deux côtés de la Manche a des points communs. Dans une société de l'individualisme, où les trajectoires sont toutes différentes et complexes, il est légitime de démassifier les services publics. Au-delà du choix des moyens, l'Etat traditionnel ou un business fraternel, la politique change profondément de nature. La distribution d'aides et de subventions abondantes est terminée faute de moyens: d'où une première exigence de contrôle despotique de l'efficacité de l'argent public.
Une seconde exigence est plus profonde: la politique doit admettre puis expliquer que son rôle est devenu très difficile et très faible. Elle doit s'appliquer à rendre le pouvoir aux gens, c'est-à-dire une dignité, une autonomie, une confiance et, in fine, une attention aux autres. Quel homme politique osera avouer une telle humilité?
Eric Le Boucher
Article également publié dans Les Echos 

http://www.slate.fr/story/84563/politique-impuissance-scandales