"Inside Engrenages" : la websérie interactive de Canal+
mercredi 22 août 2012 - News - Chaînes
La création originale de Canal+, "Engrenages", franchit la barrière du transmédia à l'occasion d'une expérience interactive via la websérie "Inside Engrenages"...
À l'instar de The Spiral, programmée à partir du 3 septembre sur Arte et dans plusieurs autres pays d'Europe,Engrenages se lance dans l'exercice du transmédia. Une pratique qui consiste à étendre le contenu narratif d'une série, d'un film, d'un livre sur plusieurs plateformes. Les spécificités de chaque support sont exploitées afin de développer au maximum le potentiel du projet. Ainsi, Canal+ lance Inside Engrenages, une websérie prolongeant l'univers du show, dès le 27 août sur son site officiel Canalplus.fr.
Les fans ne seront pas dépaysés avec ce concept, puisqu'il reprendra l'ambiance d'Engrenages, ainsi que le casting principal. Réalisée par Eliza Levy, Inside Engrenages partira d'une intrigue spécialement écrite pour le web et reprendra foncièrement ses codes. Durant sept jours, l'internaute entrera dans la peau d'un web-reporter et suivra Laure Berthaud (Caroline Proust) et son équipe, le temps d’une enquête sur un réseau de trafic de faux papiers et de clandestins. Le détective novice observera en temps réel l’évolution de l’enquête et sera averti par mail ou via les réseaux sociaux des rebondissements de l’affaire ou de la découverte de nouveaux indices.
Synopsis : Carole Becker, 24 ans, est retrouvée morte à son domicile, à demi nue, la tête entourée de scotch. La 2ème DPJ de Paris est saisie de l’affaire et arrive sur les lieux…
Immergé dans l'affaire, l'internaute deviendra un membre à part entière de l'équipe et sera de tous les secrets et confidences. Il suivra au quotidien les approches professionnelles, mais également personnelles, des policiers de la DPJ. Cette expérience, possible sur ordinateurs et tablettes, passera par divers médias : vidéos interactives, live, audios illustrés, photographies animées, dessins d’audience, énigmes IRL géolocalisées… Les réseaux sociaux ne seront pas en reste. Le joueur pourra y partager ses avancées et ses raisonnements. À la clé : goodies issus du tournage, points et, pour les plus investis d’entre eux, une participation à la saison 5 d’Engrenages.
Ce n'est pas la première fois qu'une telle expérience est réalisée par Canal+. En 2011, la chaîne cryptée avait déjà tenté l'aventure avec un jeu interactif autour de Braquo. Elle réitére donc la chose cette année en poussant le concept plus loin. Vous pouvez dès à présent vous pré-inscrire pour rejoindre l'enquête à cette adresse.
L'occasion de se plonger dans le bain avant le retour d'Engrenages le 3 septembre sur Canal+, avec une saison 4 dans laquelle Laure Berthaud et son équipe devront affronter de redoutables adversaires politiques.
Découvrez notre sujet sur la saison 4 d'Engrenages dans notre émission Tueurs en Séries :
Une piste d’aéroport et cinq petits cercueils disposés sur un tapis roulant. En montage parallèle, une femme sur un lit d’hôpital supplie que ses enfants soient enterrés au Maroc. La scène d’ouverture d’« A perdre la raison » dynamite tout faux suspens et annonce un film terriblement intense.
Quand la fiction commence, le quintuple infanticide – puisque c’est de « cela » qu’il s’agit – a déjà eu lieu. Le cinéaste commence donc par la fin et peut dès lors mettre en scène ce qui l’intéresse, au-delà du bien et du mal : pourquoi et comment une femme « ordinaire » en est arrivée là.
BANDE-ANNONCE DE « A PERDRE LA RAISON »
« Névroses familiales, perversité »
A l’origine d’« A perdre la raison », un fait divers de 2007 qui a traumatisé la Belgique, pays natal du réalisateur Joachim Lafosse. L’assassinat de cinq enfants par leur mère, qui vivait avec son mari et le père adoptif de ce dernier, a priori un modèle de prévenance.
Le cinéaste se passionne immédiatement pour cet acte, défini alors comme « monstrueux », « incompréhensible » :
« Le récit autour de “ l’affaire ” m’a perturbé. J’y ai trouvé matière pour approfondir les thèmes de mes films précédents : les bonnes intentions et ce qu’elles dissimulent, les névroses familiales, la manipulation et la perversité…
Il était hors de question de faire un film sur le fait divers en tant que tel. Le cinéma n’est pas le lieu de la vérité, et encore moins de la vérité judiciaire. Ce qui me passionnait n’était pas la prétendue véracité des faits, mais les contradictions des êtres. Cette démarche a suscité des polémiques violentes dans mon pays. »
« La Belgique, malade du manichéisme »
Et Joachim Lafosse d’énumérer les problèmes (euphémisme) rencontrés à toutes les étapes de la production : 650 articles de presse consacrés au « bien fondé » de son entreprise, un procès intenté par la famille, une intervention de la ministre belge de la Culture considérant qu’il était trop tôt pour tourner un film sur l’affaire… On en passe.
« Les médias s’interrogeaient pour savoir si j’avais le droit ou non... Eux ne se sont jamais posé la moindre question sur leur responsabilité morale quand, avec leur soi-disant objectivité, ils assénaient des affirmations sur cette mère “ indigne ”.
La Belgique est un pays malade du manichéisme. Un pays qui, suite à l’affaire Dutroux et à la marche blanche, vit dans le culte de la pureté et s’autodéfinit comme pays du côté du bien. Je pense qu’une société incapable de regarder en face les actes monstrueux qu’elle engendre est une société malade. »
Il poursuit :
« Mon choix est celui de la fiction et de la subjectivité. Conserver les noms des protagonistes réels et prétendre mettre en scène la vérité, voilà qui aurait été condamnable. »
Aux antipodes des surenchères télévisuelles et des « films dossiers », Joachim Lafosse, à l’instar d’autres cinéastes et écrivains (récemment Eric Guirado dans « Possessions » ou Régis Jauffret dans« Claustria »), n’évoque le fait divers que pour mieux sonder des territoires identitaires et sociaux aussi ambigus que dérangeants.
Le trio infernal
« A perdre la raison » suit au plus près les relations ambivalentes entre trois personnages. Murielle (Emilie Dequenne), qui tombe amoureuse de Mounir (Tahar Rahim), un garçon d’origine marocaine. Ce dernier vit depuis l’enfance avec le docteur Pinget (Niels Arestrup), son père adoptif, qui ne compte ni son temps ni son argent pour lui assurer a priori le meilleur. L’apparition de Murielle trouble le lien entre les deux hommes.
Bientôt, Murielle et Mounir se marient et décident d’avoir des enfants. Pinget paie la noce et le voyage qui s’ensuit, auquel il participe. Il multiplie cadeaux et nobles intentions. Le jeune couple s’installe provisoirement chez le bon docteur, mais le provisoire s’éternise et, insensiblement, la cohabitation rassurante se transforme en dépendance.
Dépendance affective, financière, mentale... Joachim Lafosse, avec une précision diabolique, met en scène le huis clos psychologique dans lequel s’enferment ses trois personnages :
« Au cinéma, les trios m’ont toujours passionné. Ils offrent de multiples possibilités de conflits. Le “ deux contre un ” y est inévitable, mais il ne doit jamais être figé ou manichéen. Pinget est une sorte de colon moderne.
Il a fait venir Mounir du Maroc. Il l’a éduqué, nourri, formé… Il prétend l’aider, mais il met des cordes autour de son cou. Sa manipulation renvoie moins à une idéologie consciente qu’à une peur panique de la perte de pouvoir et de la solitude. »
Dans cette famille « dysfonctionnelle », comme on dit, la déraison devient la norme. Murielle subit l’humiliation, en silence. Au gré des grossesses à répétition, elle est renvoyée à une condition archaïque de mère, de ventre.
Joachim Lafosse, par le passé, avait déjà décrit des enfers familiaux dans « Nue propriété » ou « Elève libre ». Cette fois, il va beaucoup plus loin :
« La famille est le lieu d’apprentissage de la démocratie et aussi le meilleur endroit pour observer la dictature. C’est l’endroit privilégié pour la fabrique de la névrose. Murielle se perd dans la maternité : elle capitule sur tout le reste et surtout sur son identité de femme. »
Les acteurs de l’ambiguïté
Pour incarner cette partition glaçante, Lafosse a pris des risques. Aux côtés d’Emilie Dequenne, admirable du premier au dernier plan, le cinéaste a engagé Tahar Rahim et Niels Arestrup, héros « cultes » d’« Un prophète » de Jacques Audiard :
« Gérard Depardieu devait interpréter Pinget, mais il a finalement préféré aller tourner le nouvel épisode d’“ Astérix ”... Reconstituer le duo Rahim-Arestrup était a priori dangereux pour tout le monde. Pour eux que l’on risquait de trouver moins bons que chez Audiard. Pour moi à qui l’on pouvait reprocher le manque d’imagination.
Mais leur collaboration antérieure a servi “ A perdre la raison ”. Ce couple de cinéma, déjà présent dans l’imaginaire du spectateur, est perturbé par l’apparition d’une actrice et cette déstabilisation renvoie à l’histoire racontée par le film. »
De fait, les deux comédiens, sans jamais céder aux surenchères, servent leur personnage avec une conviction sidérante. Joachim Lafosse, lui, est déjà en préparation de son nouveau film, dont il vient d’achever l’écriture du scénario :
« Je me suis librement inspiré de l’affaire de L’Arche de Zoé, ces humanitaires partis au Tchad pour ramener en Europe des orphelins. Encore une histoire de personnages obsédés par leurs bonnes intentions. Encore une histoire que les médias ont traitée avec le seul souci de l’efficacité, sans jamais s’interroger sur son sens et son mystère. Le rôle de la fiction est de fureter dans ces directions. »
The Big Bang may have been the moment that a water-like universe froze to form the ice-like universe we see today, a new theory holds.
By: Natalie Wolchover, Life's Little Mysteries Staff Writer Published: 08/21/2012 07:57 PM EDT on SPACE.com
How did the universe begin? The Big Bang is traditionally envisioned as the moment when an infinitely dense bundle of energy suddenly burst outward, expanding in three spatial directions and gradually cooling down as it did so.
Now, a team of physicists says the Big Bang should be modeled as a phase change: the moment when an amorphous, formless universe analogous to liquid water cooled and suddenly crystallized to form four-dimensional space-time, analogous to ice.
In the new study, lead author James Quach and colleagues at the University of Melbourne in Australia say the hypothesis can be tested by looking for defects that would have formed in the structure of space-time when the universe crystallized. The universe is currently about 13.7 billion years old.
"Think of the early universe as being like a liquid," Quach said in a statement. "Then as the universe cools, it 'crystallises' into the three spatial and one time dimension that we see today. Theorized this way, as the universe cools, we would expect that cracks should form, similar to the way cracks are formed when water freezes into ice."
If they exist, these cracks should be detectable, the researchers said, because light and other particles would bend or reflect off of them as they trek across the cosmos. [The History & Structure of the Universe (Infographic)]
The notion that space and time are emergent properties that suddenly materialized out of an amorphous state was first put forth by physicists at Canada's Perimeter Institute in 2006. Called "quantum graphity," the theory holds that the four-dimensional geometry of space-time discovered by Albert Einstein is not fundamental; instead, space-time is more like a lattice constructed of discrete space-time building blocks, just like matter looks continuous, but is actually made of building blocks called atoms.
Originally, at extremely high temperatures, the building blocks were like liquid water: they contained no structure, "representing a state with no space," the researchers wrote in their paper. At the moment of the Big Bang, when the temperature in the universe dropped to the space-time building blocks' "freezing point," they crystallized to form the four-dimensional lattice we observe today.
The math describing the theory checks out, but "the challenge has been that these building blocks of space are very small, and so impossible to see directly," Quach explained. From the human vantage point, space-time looks smooth and continuous.
However, while the building blocks themselves might be too small to detect, the physicists hope to observe the boundaries that would have formed as regions of crystallizing building blocks butted against one another at the time of the Big Bang, creating "cracks" in the universe. More work is needed to predict the average distance between the cracks — it isn't known whether they are microscopic, or light-years apart — in order to characterize their effects on particles.
The research by Quach and his team is detailed in this month's edition of the journal Physical Review D.
This story was provided by Life's Little Mysteries, a sister site of SPACE.com. Follow Natalie Wolchover on Twitter @nattyover or Life's Little Mysteries @llmysteries. We're also on Facebook & Google+.