jeudi 3 avril 2014

Impression 3D : entre démocratisation et aide précieuse pour la médecine


Impression 3D : entre démocratisation et aide précieuse pour la médecine

Par  02 avril 2014  Laisser un commentaire
impression 3D
L’impression 3D se généralise et se démocratise. Elle investit des domaines extrêmement variés. Constitue-t-elle toujours une réelle avancée ?
Considérée par Jeremy Rifkin comme un des éléments du concept de la Troisième révolution industrielle, l’impression 3D investit le  travailla santé l’optique le marketing personnalisé, ou bien encore les ménages.  Deux innovations remarquées à l’occasion du forum Netexplo incarnent deux tendances : d’un côté, la démocratisation de l’usage de la 3D, de l’autre son usage par la médecine pour des pathologies ou accidents très spécifiques. Quelles avancées et perspectives offrent-elles?  Plus largement, Laurent Ricard, associé du cabinet Sc21 spécialisé dans la transition numérique donne son point de vue sur les changements forts attendus dans l’impression 3D . Si la démocratisation constitue un changement de taille dans l’univers de la 3D, la santé semble être le domaine qui pourrait le plus bénéficier de l’évolution des techniques numériques avec de véritables réponses à la clé.

De la vie courante à la biotechnologie

Le projet 3D Mobile Scanner, commercialisé d’ici un an et développé par Marc Pollefeys, professeur  à l’Institut fédéral de technologie de Zurich (ETH), propose de scanner en 3D les objets de la vie courante ou ses proches, via une application mobile, puis de les imprimer en 3D. Mais si ce type de technologie s’inscrit dans une tendance, IntelFuel 3D ou encore une récenteapplication développée par le Swiss Federal Institute of Technology de Zurich le montre, “une limite se pose” , prévient L. Ricard. “Certes, une imprimante 3D peut imprimer toutes sortes de petites pièces mais sans les matériaux, les utilisateurs risquent de très vite se lasser". Or, les matériaux restent limités dans ce domaine. En revanche, les perspectives pour le  secteur du e-commerce paraissent plus utiles. Avec le scanner 3D "l’utilisateur peut par exemple prendre une photo de son pied pour ensuite vérifier qu’il correspond bien à la bonne taille de chaussures choisies sur tel site et avoir une idée du rendu", explique le chercheur. Ainsi, les sites marchands peuvent espérer voir le taux de retour dont ils souffrent, diminuer sensiblement. Changement de décor et de perspectives pour Skinprint. Toujours à l’état de prototype, ce projet conduit parIngmar Van Hengel est le premier à permettre une impression de la peau. "En un mois, nous sommes capables de reconstruire la peau du patient grâce à l’impression biologique" explique le chercheur.

Un marché en train de mûrir

Si l’impression 3D d’organe n’a rien de nouveau, puisque nous en parlions dès 2012 dansL’Atelier Numérique, celle-ci semble toutefois prendre un tournant intéressant dans le domaine de la médecine. Notamment concernant Skinprint, qui pourrait changer la donne de nombreux brûlés ou patients atteints de maladie de la peau. “Nous pensons que nous pouvons réduire d’un tiers les coûts de traitement des patients brûlés" nous confie Ingmar. Toutefois, "la véritable innovation, c’est qu’aujourd’hui grâce aux progrès technologiques, il y a une convergence entre la technologie et les usages", préfère préciser le chercheur Marc Pollefeys. Car en effet, "l’impression 3D s’inscrit aujourd’hui comme une évolution technique qui s’inscrit elle-même dans le cadre d’une technologie qui a déjà plus d’une trentaine d’années, le mot révolution est souvent très surfait" juge l’expert. S’il semble difficile à Laurent Ricard de dresser une cartographie des usages et marchés à venir pour l’impression 3D, il considère que ce marché “semble aujourd’hui véritablement en train de mûrir”. "Je compare souvent l’impression 3D à la photographie numérique il y a 20 ans (...) Aujourd’hui on ne pourrait plus vivre sans”.
http://www.atelier.net/trends/articles/impression-3d-entre-democratisation-aide-precieuse-medecine_428497?utm_source=emv&utm_medium=mail&utm_campaign=lettre_toute_zone 

Tapestry permet le storytelling entièrement sur mobile


Tapestry permet le storytelling entièrement sur mobile

Par  02 avril 2014  Laisser un commentaire
what is your story?
Le service de « storytelling », Tapestry de la startup New-Yorkaise, Betaworks, vient d’ajouter une mise à jour, permettant de créer, modifier, partager et consulter de courtes histoires entièrement sur l’application mobile.

Dès le plus jeune âge, les individus sont de plus en plus à l’aise avec la technologie et se servent de tablettes et autres supports numériques de la même façon qu’ils avaient l’habitude de lire des magazines. C’est ainsi que le service de “storytelling”, Tapestry, de la startup New-Yorkaise, Betaworks a crée une plateforme internet pour les « storytellers » littéraires. Au lieu d'écrire de nombreuses pages de texte à imprimer ou à adapter rapidement sur e-book, Tapestry offre donc aux auteurs un moyen de raconter leurs histoires de façon numérique et interactive. C’est en constatant que depuis son lancement, au lieu de voir des auteurs littéraires utiliser le service, l’entreprise touche en réalité une population de jeunes qui racontent leur vie de façon créative pour ensuite partager leurs histoires sur les réseaux sociaux. L’entreprise, qui a déjà vu plus de 100 000 histoires depuis son lancement en 2012, vient d’annoncer une mise à jour de son application mobile, permettant aux utilisateurs de créer pour la première fois, de courtes histoires directement dans l'application. Les utilisateurs peuvent donc créer leurs histoires au sein de l'application, au lieu d'utiliser simplement la fonctionnalité de consultation sur mobile.

Une expérience entièrement mobile

Tapestry a obtenu beaucoup d'attention dans le monde de la technologie pour s’être positionné sur une forme de media très peu représentée: un récit point par point, pouvant être lu dans un sens, en cliquant pour avancer dans l’histoire. Ce service présente une expérience fortement orientée sur mobile, offrant de nombreux liens attirants l’attention pour emmener le lecteur à n’importe quel endroit. Mais depuis l’annonce de la mise à jour du service, les utilisateurs peuvent créer et modifier leurs essais, ajouter des images, des GIF (Graphics, Interchange Format) et autres médias sans avoir à quitter leur Smartphone. Ainsi, Tapestry, propose de nombreux outils intégrés à sa plateformes et élaborés pour que leur utilisation soit efficace sur une interface mobile. Le site propose de créer 4 différents types d’histoires animées, avec 4 éditeurs différents : « The Original Editor » par exemple, est l’éditeur le plus flexible et le plus complet, « Gifticle » est recommandé pour rédiger des histoires animées, « HieroGiphy », permet de jouer sur des courts textes (tels que des Tweets), avec des images GIF, et enfin, « TapTXT », permet de partager des conversations, tel que des échanges de messages instantanés. Ces courtes histoires généralement ludiques et créatives, peuvent ensuite être facilement partagées sur divers réseaux sociaux.

2014, l’année du storytelling mobile

D’après plusieurs experts, 2014 serait l’année du “storytelling”, et Jana Trantow, directrice générale de Tapestry ajoute que ce serait même l’année du “storytelling” mobile. Elle souligne également que l’entreprise a pour ambition de pousser le « storytelling » court et digital afin de permettre une communication plus réfléchie et pensée. Tapestry souhaite donner aux jeunes plus de crédit, d’outils et d’opportunités afin de concevoir et partager des histoires plus significatives. Le fondateur de Betaworks, John Borthwick a également déclaré qu’il ambitionne de monétiser Tapestry une fois que l’application aura atteint un certain niveau de pertinence. Puisque la technologie est très facile à utiliser et flexible, elle devrait ainsi pouvoirs être utilisée à de nombreuses fins, telles que l’écriture de poèmes, de cartes de vœux, d’expression politique ou professionnelles.

http://www.atelier.net/trends/articles/tapestry-permet-storytelling-entierement-mobile_428481?utm_source=emv&utm_medium=mail&utm_campaign=lettre_toute_zone 

mercredi 2 avril 2014

Le russo-américain Yakov Sinai reçoit le prix Abel


Le russo-américain Yakov Sinai reçoit le prix Abel

Une reconnaissance pour la physique mathématique.
Crée en 2003, le prix Abel récompense la carrière d'un mathématicien. Pour 2014, il vient d'être attribué à Yakov Sinai, né en URSS en 1935, et qui travaille aujourd'hui entre l’université de Princeton, aux Etats-Unis, et l’Institut Landau de physique théorique à Moscou. Cette récompense illustre la reconnaissance de plus en plus grande de la physique mathématique.
L’un des principaux apports de Yakov Sinai concerne en effet "l’ergodicité des gaz" : le fait que l’état d’un gaz qu’on laisse évoluer suffisamment longtemps ne dépend pas de l’état de départ. Un système ergodique perd la mémoire de sa condition initiale. Mathématiquement, cela revient à remplacer les moyennes temporelles par des moyennes d’ensemble.
L’ergodicité est fondamentale en physique, car elle permet de décrire de manière statistique un système. Autrement dit, sans hypothèse ergodique, pas de mécanique statistique. Or, cette hypothèse qui était faite implicitement le plus souvent est aujourd’hui justifiée pour une large gamme de systèmes, qu’il s’agisse de gaz ou de fluides. Les résultats de ce domaine encore très actif découlent des premières idées mises en place par Yakov Sinaï à partir des années 1960.
Il a aussi montré que l’on pouvait utiliser l’entropie pour avoir des informations sur le caractère ergodique des systèmes dynamiques. Un système dynamique est un système qui évolue au cours du temps selon des règles. Par exemple, un billard où les boules évoluent en rebondissant sur les bords de telle façon que l'angle de réflexion soit égal à l'angle incident, ou encore le système solaire, régit par les lois de la gravitation, sont des systèmes dynamiques.
En 1960, Andreï Kolomogorov, qui était sont directeur de thèse, lui a proposé d’étendre la notion d’entropie, qui mesure la quantité d’information, à une entropie qui mesure la difficulté à calculer l’évolution des systèmes dynamiques. Cette entropie de Kolmogorov-Sinaï a aidé à classer les systèmes dynamiques.
C’est aussi lui qui a donné le premier un sens mathématique à la notion de mesure de probabilité pour toute une classe de systèmes dynamique. Son travail, étendu notamment par David Ruelle, de l'Institut des hautes études scientifiques, à Bures-sur-Yvette, dans l'Essonne, et par Rufus Bowen, a donné naissance à la notion de mesure SRB (Sinaï-Ruelle-Bowen), universellement utilisée aujourd’hui pour étudier certains systèmes dynamiques, notamment en physique statistique.
Théorie des billards, théorie des changements de phase en mécanique statistique, etc. : on pourrait poursuivre longtemps la liste de ses apports, qui ont dressé des ponts entre les systèmes dynamiques, la théorie ergodique et la mécanique statistique.
En outre Yakov Sinai a beaucoup oeuvré pour l’organisation de la communauté de la physique mathématique à travers le monde. « Encore aujourd’hui, il s’occupe de la coopération en physique mathématique entre la France et la Russie » explique Vincent Rivasseau, professeur à l’université Paris-Sud. Le prix Abel récompense cette année homme qui rapproche les domaines, mais aussi les hommes et les femmes qui oeuvrent pour la physique mathématique.
Par Philippe Pajot

http://www.larecherche.fr/actualite/mathematiques/russo-americain-yakov-sinai-recoit-prix-abel-28-03-2014-173617