samedi 28 septembre 2013

Imprisoned Pussy Riot member in hospital after 5 days without food


Imprisoned Pussy Riot member in hospital after 5 days without food

By Eliott C. McLaughlin, CNN
September 27, 2013 -- Updated 1936 GMT (0336 HKT)
Pussy Riot band members Yekaterina Samutsevich, Maria Alyokhina and Nadezhda Tolokonnikova sit in a glass-walled cage during a court hearing in Moscow on Friday August 17.Pussy Riot band members Yekaterina Samutsevich, Maria Alyokhina and Nadezhda Tolokonnikova sit in a glass-walled cage during a court hearing in Moscow on Friday August 17.
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STORY HIGHLIGHTS
  • Pussy Riot member is hospitalized in a medical ward, state-run media reports
  • Nadezhda Tolokonnikova wrote this week that she was protesting "slave labor"
  • Russian penitentiary officials deny her claims, counter that she is blackmailing them
  • She and two other Pussy Riot members were imprisoned last year after "punk prayer"
(CNN) -- Her requests for parole and a prison transfer recently denied, a member of the punk rock collective Pussy Riot was hospitalized amid a hunger strike Friday, according to Russian state-run media.
Doctors ordered that Nadezhda Tolokonnikova be placed in the medical ward of a penal colony in Mordovia, southeast of Moscow, where she is serving a two-year sentence, reported RIA Novosti, citing the Russian penitentiary service.
Her hospitalization came just hours after her request to be transferred to another prison was denied, her lawyer, Dmitry Dinze, told the media outlet.
Tolokonnikova, 23, announced she was launching a hunger strike earlier this week. Her only sustenance for the last five days has been water, according to RIA Novosti.
In a lengthy letter to the news site Lenta (a translated version was published in London's The Guardian), Tolokonnikova described "slave labor" and unsanitary conditions in which women work through sickness and injury up to 17 hours a day and are beaten -- or worse -- for failing to complete their duties.
Pussy Riot\'s Nadezhda Tolokonnikova was hospitalized after launching a hunger strike this week.
Pussy Riot's Nadezhda Tolokonnikova was hospitalized after launching a hunger strike this week.
Pussy Riot husband describes Navalny
Pussy Riot documentary director on band
Tolokonnikova wrote that her life was once threatened and other prisoners tell her she is not beaten only because of the celebrity her case has brought her.
"It's true: Others are beaten up. For not being able to keep up. They hit them in the kidneys, in the face. Prisoners themselves deliver these beatings, and not a single one of them is done without the approval and full knowledge of the administration," she wrote. "Mordovian prisoners are afraid of their own shadows. They are completely terrified."
Prison authorities told RIA Novosti that Tolokonnikova was blackmailing them for denying her request for special treatment, but her husband told Russian media this week that a guard had refused to give her water and grabbed her by the arms, refusing to let go.
Those claims, too, were denied, as a penitentiary spokesman told RIA Novosoti that doctors recommended only that she be given warm water and no physical force had been used against her.
Tolokonnikova and two other band members were imprisoned last year for "hooliganism" after Pussy Riot performed a "punk prayer" critical of then-Prime Minister, now President, Vladimir Putin at a Russian Orthodox cathedral.Video of the performance went viral.
While Tolokonnikova and bandmate Maria Alyokhina remain in prison, a third Pussy Riot member, Yekaterina Samutsevich, was released in October 2012 after her defense presented new evidence in her case.
In July, Mordovia's Supreme Court upheld a decision to deny Tolokonnikova parole, and last month lawyers for Tolokonnikova and Alyokhina requested that the court allow the pair to do community service in lieu of completing their sentences.
Tolokonnikova is scheduled to be released in March. It's unclear if she will end her hunger strike as her letter to Lenta this week states she won't relent until prison conditions change.
"I am going on hunger strike and refusing to participate in colony slave labor," she wrote. "I will do this until the administration starts obeying the law and stops treating incarcerated women like cattle ejected from the realm of justice for the purpose of stoking the production of the sewing industry; until they start treating us like humans."


Quelles applications média pour Google Glass ?


Quelles applications média pour Google Glass ?

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googleglass.jpg

Très peu d'utilisateurs sont encore équipés de Google Glass. Mais à San Francisco, où les lunettes connectées de Google sont peut-être les plus répandues au monde, on en est déjà à organiser des hackathon pour faire émerger des applications sur cette plateforme inédite. 

Lundi dernier, sous le patronage du groupe suédois MTG, plusieurs dizaines de férus de Google Glass s'étaient donné rendez-vous pour voir ce qui pouvait se faire dans le secteur du divertissement et des médias, si on donnait carte blanche et 20 jours à des développeurs.

Le résultat était diversement suprenant.

Winkfeed, par exemple, propose simplement de recevoir ses informations via flux RSS sur Google Glass -  la seule nouveauté étant peut-être que le projet a misé sur une visualisation des contenus plutôt graphique que textuelle, afin d'embrasser totalement le potentiel de Google Glass. 

Poussant la notion d'information "en contexte" un peu plus loin, une application appelée "Eye of the hawk" propose d'améliorer l'expérience lors d'événements comme les Jeux Olympiques :  un porteur de Google Glass qui attend que Usain Bolt enflamme le départ du 50 mètres pourrait voir en même temps sur ses lunettes les points saillants de l'épreuve de saut en longueur qui se tient de l'autre côté du stade.

Mais la vraie révolution "médiatique" de Google Glass viendra peut-être de son rôle dans la collecte d'informations plutôt que la diffusion. Deux projets ce sont ainsi distingués : 

Gcast.io, développé par Dexper.io, propose de faire du streaming en live du son et de l'image que peut capter un porteur de Google Glass.

Glasscast.tv est allé encore plus loin : non seulement on peut diffuser ce qui est capté par une paire de Google Glass, mais on peut aussi utiliser la voix pour ajouter des #hashtags et - vraie facteur différenciant - les contenus captés par les utilisateurs de Glasscast sont agrégés et diffusés par le site. "Je veux faire comme Twitter, vous offrir un fil de vidéos, sans qu'il soit nécessaire de se connecter ou d'avoir des Google Glass", a expliqué le fondateur, David Lee, lors de l'événement. 

L'exemple qu'il a utilisé rend l'idée d'un usage à des fins journalistiques voire de journalisme citoyen évidentes : vous êtes témoin de violences policières, vous pouvez capter l'image et le son, voire le tag "violence policière" fera ressortir toutes les images liées à cet événement en temps (quasi) réel. 

Pour David Lee, qui ambitionne un lancement à SXSW en mars 2014, l'ère du "blogging" cèdera ainsi le pas au... "glogging". 

A l'heure où la technologie semble surtout servir la surveillance étatique, il est peut-être aussi bon d'espérer que de telles applications permettent au citoyen de renvoyer la pareille à Big Brother...

Le livre du jour "En bande organisée", de Flore Vasseur


"En bande organisée", de Flore Vasseur

LE SAMEDI 28 SEPTEMBRE 2013 À 07:25

Des pays européens auraient manipulé leur monnaie avec l'aide de grandes banques internationales pour entrer dans la zone euro. 

. © Editions des Equateurs
C'est ce qu'écrit Flore Vasseur dans son nouveau thriller politico-économique intitulé En bande organisée. Cette enquête solide, est illustrée pour la première fois, dans les marges des pages par des codes-barres qui permettent de se connecter à des informations, des images ou des sons sur internet. Ce roman incroyable, en partie véridique et sans concession sur les élites d'aujourd'hui  est sélectionné pour les prix de Flore et Interallié.
Ce nouveau roman de Flore Vasseur a pour toile de fond la crise européenne de 2011-2012 et les élection présidentielles en France. Une promotion de quadras issus de la même grande école est en passe d'accéder au plus haut niveau du pouvoir médiatique, politique, financier. Annabelle, Franck, Bertrand, Sébastien, Vanessa ont été ou sont encore amis. Certains se sont faits ensemble. Ils sont banquiers, directeurs de communication, chefs de cabinet, journalistes. 
Ils forment une caste à venir. Celle de l'élite politico-économique. Certains ont des états d'âme, sont à la limite du burn-out, d'autres piaffent de gravir la dernière marche, celle des intouchables, des demi-dieux. Tous ont appris à dissimuler appétits et angoisses derrière la masque de l'establishment bon ton. Mais la disparition brutale de l'un d'entre eux va bouleverser leurs plans et les révéler à eux-mêmes. 
Débute une contre la montre qui les mènera au bord de l'abîme, aspirés par un mensonge d'état dont ils sont à la fois les architectes et les victimes. A travers eux, Classe Affaires pose des questions essentielles : sommes-nous toujours en démocratie ? Que vaut la réussite d'un monde condamné à sa perte ? Pour une génération qui a tout, qu'est-ce qu'être libre ? C'est pour Flore Vasseur l'occasion de poursuivre son exploration de la toute-puissance de la finance, mais aussi l'état de sidération dans lequel elle plonge politiques et média et la difficile émergence de contre-pouvoirs. 
L'auteur de Une fille dans la ville et de Comment j'ai liquidé le siècle poursuit avec ce troisième roman, thriller politique au cordeau, son impitoyable analyse du pouvoir.
Mot de l'éditeur
Ce nouveau roman de Flore Vasseur a pour toile de fond la crise européenne de 2011-2012 et les élections présidentielles en France. Une promotion de quadras issus de la même grande école est en passe d'accéder au plus haut niveau du pouvoir médiatique, politique, financier. Annabelle, Franck, Bertrand, Sébastien, Vanessa ont été ou sont encore amis. Certains se sont faits ensemble. Ils sont banquiers, directeurs de communication, chefs de cabinet, journalistes. Ils forment une caste à venir. Celle de l'élite politico-économique. Certains ont des états d'âme, sont à la limite du burn-out, d'autres piaffent de gravir la dernière marche, celle des intouchables, des demi-dieux.
Tous ont appris à dissimuler appétits et angoisses derrière le masque de l'establishment bon ton. Mais la disparition brutale de l'un d'entre eux va bouleverser leurs plans et les révéler à eux-mêmes. Débute une contre la montre qui les mènera au bord de l'abîme, aspirés par un mensonge d'état dont ils sont à la fois les architectes et les victimes.
A travers eux, Classe Affaires pose des questions essentielles : sommes-nous toujours en démocratie ? Que vaut la réussite d'un monde condamné à sa perte ? Pour une génération qui a tout, qu'est-ce qu'être libre ? C'est pour Flore Vasseur l'occasion de poursuivre son exploration de la toute-puissance de la finance, mais aussi l'état de sidération dans lequel elle plonge politiques et média et la difficile émergence de contre-pouvoirs. L'auteur de Une fille dans la ville et de Comment j'ai liquidé le siècle poursuit avec ce troisième roman, thriller politique au cordeau, son impitoyable analyse du pouvoir.

Google a lancé un nouvel algorithme pour son moteur de recherche


Google a lancé un nouvel algorithme pour son moteur de recherche

samedi 28 septembre 2013 16h23
 
MENLO PARK, Californie (Reuters) - Google a remanié l'algorithme de son moteur de recherche sur internet afin de le rendre capable de traiter des requêtes plus complexes et plus longues des internautes.
L'algorithme, dont le nom de code est "Hummingbird" (colibri), a été lancé il y a environ un mois, a déclaré jeudi à la presse Amit Singhal, vice-président du premier moteur de recherche sur internet.
Actuellement, cet algorithme traite 90% des requêtes effectuées depuis le site de Google à travers le monde.
Pour suivre l'évolution dans les usages d'internet, Google cherche à s'éloigner des opérateurs "booléens" traditionnels (et, ou, +, -) et des systèmes de mots-clés afin d'apporter des réponses plus pertinentes à des requêtes plus complexes.
"Hummingbird" est la réponse du groupe pour faire correspondre le sens des requêtes avec celui des documents sur internet, a déclaré Amit Singhal, depuis le garage à Menlo Park (en Californie) où les fondateurs de Google Larry Page et Sergey Brin ont conçu en 1998 le moteur de recherche.
Alexei Oreskovic, Claude Chendjou pour le service français, édité par Pierre Sérisier

lundi 23 septembre 2013

Internet des objets : 15 milliards de «choses» connectées en 2013, 80 en 2020


Internet des objets : 15 milliards de «choses» connectées en 2013, 80 en 2020


Lundi 23 septembre 2013 - Catégorie(s) : Technologie et Innovations.

Prés de 15 milliards de « choses » (machines, terminaux et appareils connectés) seraient aujourd’hui présentes sur le réseau mondial, contre 4 milliards en 2010, selon l’Idate. À l’horizon 2020, le nombre de ce nouvelles générations d’objets connectés pourrait atteindre 80 milliards.
Cet Internet des choses serait alors composé à hauteur de 85 % d’objets connectés, pour 11 % de terminaux communicants (smartphones, tablettes, boxes ou téléviseurs) et pour 4 % seulement de machines (M2M).
Des technologies de communication apparues récemment (comme SigFox, qui s’appuie sur la technologie sans fil UNB (Ultra Narrow Band) ou Neul (qui tire parti des « espaces blancs » ces fréquences redistribuées gratuitement depuis l’arrêt de la télévision hertzienne traditionnelle) pourraient, selon l’Idate, provoquer un changement radical dans un futur proche
Mettre en œuvre cet Internet des Objets (aussi nommé Internet of Things ou IoT) requiert, selon l’Idate, une nouvelle architecture avec des technologies évolutives de nommage et d’adressage (en particulier l’ONS ainsi que des nouveaux outils permettant d’accéder aux données, puisque l’objectif de l’Internet of Things est à terme d’utiliser/croiser de vastes bases de données (issues du M2M et de l’IoO).
Selon l’Idate, les marchés verticaux les plus avancés en termes d’utilisation des objets connectés seront, en 2020, l’industrie pharmaceutique et l’industrie textile (Source Idate)


dimanche 22 septembre 2013

Coma: des chercheurs observent de l'activité cérébrale encore jamais détectée


Coma: des chercheurs observent de l'activité cérébrale encore jamais détectée
Le cerveau est un organe complexe aux processus encore méconnus. Selon les données scientifiques existantes, les chercheurs et les médecins pensaient qu'au-delà de la fameuse " flat line " (encéphalogramme plat), il n'y avait plus rien, plus d'activité cérébrale. Or, une équipe de chercheurs de l'Université de Montréal et du Centre médical Reine-Marie (Roumanie) a fait une découverte majeure qui laisse entrevoir une toute nouvelle frontière dans le cerveau animal et humain. Ils ont mis en évidence une activité cérébrale au-delà de l'électroencéphalogramme plat, qu'ils ont baptisée complexes Nu (de la lettre grecque).

Un collaborateur de Roumanie a procédé à des observations sur un patient humain qui s'est retrouvé dans un coma très profond par l'administration d'une médication antiépileptique très puissante rendue nécessaire par son état clinique. " Le Dr Bogdan Florea est entré en contact avec notre équipe de recherche, car il avait observé des phénomènes inexplicables sur l'électroencéphalogramme de ce patient dans le coma. Nous nous sommes renducompte que dans son cerveau, il y avait de l'activité cérébrale, méconnue jusqu'alors" , raconte Florin Amzica, professeur à la Faculté de médecine dentaire de l'UdeM et directeur de l'étude.

L'équipe du professeur Amzica a alors pris la décision de recréer l'état de ce patient sur lechat, un modèle animal établi pour les études en neurologie. À l'aide de l'anesthésiqueisoflurane, les chercheurs ont plongé les chats dans un coma extrêmement profond - maiscomplètement réversible - au-delà de la ligne isoélectrique plate (flat line), correspondant au silence de la partie maîtresse du cerveau, le cortex. Ils ont observé de l'activité cérébrale chez 100 % des chats en état de coma profond, sous la forme d'oscillations engendrées dans l'hippocampe, la partie du cerveau responsable de la mémoire et des processus d'apprentissage. Ces oscillations cérébrales, inconnues jusqu'à aujourd'hui, se répercutaient jusque dans le cortex. La conclusion à laquelle les chercheurs sont arrivés est que l'ondeencéphalographique observée, baptisée complexes Nu, était la même que celle observée dans le cerveau du patient humain.

Des complexes Nu au coma thérapeutique

L'élément le plus intéressant de cette découverte est le potentiel thérapeutique, la neuroprotection, de ce coma très profond. À la suite d'un traumatisme important, certains patients sont dans un état si grave que les médecins les plongent volontairement dans un coma artificiel afin de protéger le corps et le cerveau pour qu'ils puissent récupérer. Or, le Dr Amzica croit que le coma très profond expérimenté sur les chats pourrait s'avérer plus protecteur encore.

"En effet, un organe ou un muscle qui demeure longtemps inactif finit par s'atrophier avec letemps. Il est plausible de penser qu'il en est de même pour le cerveau gardé longtemps dans un état qui correspond à l'électroencéphalogramme plat, illustre le professeur Amzica. Un cerveau inactif, au sortir d'un coma prolongé, serait peut-être en moins bon état qu'un cerveau ayant eu un minimum d'activité. Des recherches sur l'effet d'un coma très profond pendant lequel l'hippocampe est actif (grâce aux complexes Nu) doivent absolument être faites pour le bénéfice des patients. "

" Une autre implication de cette découverte est que nous avons maintenant la preuve que le cerveau est capable, si l'intégrité des structures nerveuses est préservée, de survivre à unstade extrêmement profond de coma, souligne Daniel Kroeger, auteur principal de l'étude et qui poursuit actuellement un postdoctorat en neurologie à l'Université Harvard. Nous avons aussi découvert que l'hippocampe pouvait envoyer des ''ordres'' au commandant en chef du cerveau, le cortex. Finalement, la possibilité d'étudier les processus d'apprentissage et de mémoire de l'hippocampe pendant un état de coma permettra de mieux les comprendre. Bref, toutes sortes d'avenues en recherche fondamentale s'ouvrent maintenant à nous. "

L'étude "Human brain activity patterns beyond the isoelectric line of extreme deep coma", de Daniel Kroeger et Florin Amzica, du Départmement de stomatologie de la Faculté de médecine dentaire de l'Université de Montréal, et de Bogdan Florea, du Medical Centre Regina Maria (Roumanie), vient d'être publiée sur le site Web de PLOS ONE.


lundi 9 septembre 2013

[Dossier] Qu’est-ce que le design thinking ?


[Dossier] Qu’est-ce que le design thinking ?

Par  | le 6 septembre 2013 | 4 Commentaires
On pourrait penser que c’est une mode, mais le design thinking est bel et bien né dans années 1950. De San Francisco à Delhi, en passant par Londres et Berlin, cette méthode qui oblige à repenser les cycles de création et de management en entreprise par le design convainc les plus réfractaires. Trois écoles spécialisées ont déjà ouvert.
FrenchWeb a récemment consacré un atelier dédié en juillet dernier : qu’est-ce que le design thinking ? Comment les entreprises peuvent-elles en tirer parti? Réponses avec Jean-François Marti (fondateur de Nealite) et Cédric Borderie (fondateur deCreasenso).
  • Définition et historique
Le design thinking est « un mode d’application des outils de conception utilisés par les designers pour résoudre une problématique d’innovation, par une approche multidisciplinaire centrée sur l’humain »
  • Les grandes dates du design thinking:
  • Années 1950: Le publicitaire américain Alex Osborn, en mettant au point la technique du brainstorming, sensibilise le monde de l’entreprise à la pensée créative.
  • Années 1960: Création d’un premier programme inter-départemental à l’université de Stanford, la majeure de Product Design. Ce programme se veut centré sur l’humain.
  • 1987: Peter Rowe publie son ouvrage «Design Thinking» aux presses du MIT
  • 1991: à Palo Alto David Kelley fonde l’agence de design IDEO, qui met au point un nouveau mode de résolution des problèmes. Décloisonnement, dynamisme et remises en question sont les maîtres-mots des concepteurs du «design thinking» chez Ideo.
  • 1999: Suite à un défi lancé sur la chaîne ABC News, Ideo crée un nouveau caddie de supermarché en 5 jours, en appliquant ses méthodes de résolution de problème complexe, avec l’aide de plusieurs professions: designers, médecins, logisticiens etc…
  • 2001: Ideo passe de 20 à 500 collaborateurs, et s’étend à une dizaine de sites dans le monde
  • Années 2000: Multiplication des publications, des colloques et des cours sur le Design Thinking dans les plus grandes universités du monde.
  • 2012: Création de 3 écoles de Design Thinking, aux Ponts et Chaussées à Paris, à Pékin, et à Tokyo
L’économie de l’expérience
Le boom du design thinking ne peut se comprendre qu’en relation à un changement de paradigme dans notre économie, désormais dominée par l’expérience. Après les services, qui ont supplanté les produits, l’expérience est une étape ultérieure dans la dématérialisation, qui répond à la standardisation des services et génère un engagement plus fort de la part des utilisateurs.
Principal tournant de ce nouveau paradigme : l’invention d’une technologie n’est pas aussi importante que l’invention de l’expérience qui accompagne la technologie.
En outre, l’économie de l’expérience a entraîné dans son sillage un renouveau du marketing : le marketing expérientiel centre ses efforts non pas sur la valorisation d’un produit, mais sur la promotion d’une expérience particulière, unique et nouvelle.
Face à ce nouveau contexte et aux impératifs qui en découlent, le marketing et la R&D traditionnels sont dépassés : d’où la nécessité d’avoir recours à de nouvelles méthodologies. Le design thinking, en portant la promesse de designer des expériences, semble être la réponse-clé que peuvent apporter les entreprises à ces évolutions.
La pensée du designer
Le design thinking, c’est s’inspirer du mode de pensée des designers pour innover dans tous les domaines.
DesignIl impose une synthèse permanente entre les compétences analytiques des ingénieurs et des professionnels du marketing, et les compétences intuitives des créatifs.
La démarche du design thinking peut être résumée en trois étapes-clés :
  • Identifier uneproblématique et comprendre son environnement
  • Trouver le concept, l’idée qui permettra de la résoudre
  • Concevoir la forme qui incarnera ce concept
Concrètement, le travail en mode design thinking s’organise autour de trois logiques :
  • Une logique de co-création : une entreprise qui met le design thinking au coeur de son activité ne fait pas travailler ses départements de manière isolée, et instaure au contraire une logique «cross-département» favorisant l’intelligence collective.
  • Une gymnastique intellectuelle alternant des phases d’intuition et d’analyse, dans une logique d’ouverture/fermeture.
  • Une importance majeure accordée à l’étude de terrain (observation ethnographique) qui offre une compréhension pleine et entière des expériences, contrairement aux classiques études quantitatives et qualitatives.
Les meilleures «designful companies»
Parmi les marques les plus «designful», qui intègrent le design thinking au coeur du processus d’innovation, on peut citer Apple, Dyson, Samsung, Swatch ou encore Decathlon - Jean-François Marti- Nealite
Les entreprises les plus innovantes sont celles qui considèrent le design comme un aspect stratégique, et non subalterne, de leur activité. Plus qu’un simple packaging, le design doit être compris comme véritable source d’innovation : tout, de l’objet lui-même au business model, peut être «designé».
  • Les points communs des designful companies:
  • L’empathie : ces entreprises innovantes partent des besoins de l’utilisateur, voire de ses frustrations, pour lui fabriquer une expérience mémorable.
  • Une culture du prototype
  • Comprendre que le design ne s’applique pas qu’aux objets : les géants de l’Internet, comme Google, Facebook ou encore Amazon, utilisent le design thiking pour mettre au point et améliorer des plateformes optimisées pour l’utilisateur.
  • Des investissements lourds dans le design : ces entreprises misent sur l’exploration et l’imagination, et leur offrent des moyens conséquents.
  • Une culture de la synthèse : les firmes les plus innovantes rejettent les projets sur-documentés, et leur préfèrent une pensée forte et synthétique.
Best practises et aspects organisationnels
Les entreprises doivent considérer le designer comme source de profit et non comme coût - Cédric Borderie, CreaSenso
Dans l’entreprise, le design thinking implique de ne pas cantonner le design à un métier particulier, mais de l’implanter à tous les niveaux. Pour optimiser l’organisation du design thinking, il faut avant tout : choisir un pilote compétent, se définir des objectifs clairs, et attribuer au design des moyens cohérents.
Partenaire du designer, le pilote doit faire la synthèse entre celui-ci et toutes les équipes amenées à commenter son travail.
Quels doivent être les principaux critère du choix d’un designer? La problématique à traiter, et son importance stratégique dans l’entreprise, doivent être considérées en premier lieux. La maturité de l’entreprise, en termes d’intégration du design, mais aussi de croissance et de capacité d’investissement, est un paramètre à prendre en compte. Enfin, l’organisation interne de la société et les compétences de l’équipe peuvent orienter le choix du designer.
  • Quelques do’s et dont’s de l’organisation du design thinking en entreprise:
  • Do : intégrer le projet dans une démarche globale
  • Do : solliciter des spécialistes
  • Do : Faire évoluer le projet continuellement
  • Don’t : considérer le designer comme fournisseur, et non comme partenaire de l’entreprise
  • Don’t : Trop s’inspirer de la concurrence
Interview de Banny Banerjee, Directeur et professeur à d.School, l’école de design de l’Université de Stanford :

Banny Banerjee, Associate Professor – d… par frenchweb
La présentation atelier :

http://frenchweb.fr/le-design-thinking-un-nouvel-avantage-competitif/122936