jeudi 26 avril 2012

Beatles : des images perdues depuis 48 ans vont être dévoilées

18H36 Le 26/04/12 News 5 publié par Michel Serra

Beatles : des images perdues depuis 48 ans vont être dévoilées


Les Beatles
Les Beatles

Les Beatles avaient donné leur premier gros concert américain à Washington en 1964. Une performance longue de trente minutes et incluant les plus gros tubes des Fab Four, parmi lesquels "She Loves You" et "Twist And Shout". Le concert avait été diffusé sur les grands écrans à l'époque – avant de disparaître. Ce n'est que quarante-huit ans plus tard que la société Screenvision a retrouvé les images.

Screenvision a annoncé que ces images ont été restaurées et remastérisées. Et que les fans se rassurent : ils pourront en profiter car elles vont faire partie d'un documentaire sur le groupe britannique. Intitulé "The Beatles : The Lost Concert" (Le concert perdu des Beatles), le film se concentrera tout d'abord sur la montée de la Beatlemania aux États-Unis. Des figures emblématiques du rock feront des commentaires sur le groupe, parmi lesquelles Chuck Berry, Steven Tyler (Aerosmith) et Nick Valensi (The Strokes).

Les Beatles toujours au sommet

Le documentaire sera suivi du concert en question, composé de douze chansons. Il sera présenté en avant-première le 6 mai à New York, avant une sortie nationale le 17 mai. Plus de quarante ans après leur séparation, les Beatles continuent de faire rêver : leurs titres se vendent par millions sur les plates-formes de téléchargement légal, et Paul McCartney, qui a chanté l'année dernière au mariage du Prince William, continue de se produire sur scène (il était notamment à Paris-Bercy en novembre dernier) et de publier des albums. Le dernier, "Kisses on the bottom", a réalisé un joli démarrage au Royaume-Uni.


(http://www.ozap.com/actu/beatles-des-images-perdues-depuis-48-ans-vont-etre-devoilees/440598)

mercredi 25 avril 2012

Fusionner le cerveau et l’électronique

Neurosciences mercredi25 avril 2012

Fusionner le cerveau et l’électronique

Cobaye soumis à des expériences sensori-motrices déroutantes. Les chercheurs souhaitent mieux comprendre comment, par les sens et les mouvements, le cerveau se représente le corps. (EPFL)

Cobaye soumis à des expériences sensori-motrices déroutantes. Les chercheurs souhaitent mieux comprendre comment, par les sens et les mouvements, le cerveau se représente le corps. (EPFL)

Marier l’homme et la machine: tel est le défi du Centre de neuroprothèses de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, lancé en 2009 mais inauguré mardi

Sur le tapis roulant vert, un rat blanc se tient debout sur ses pattes arrière, soutenu par une sangle ventrale reliée à un système robotisé collé au plafond. De sa peau, au niveau de la tête, sortent des électrodes. Si le rongeur parvient à se gratter le museau avec ses pattes de devant, celles de derrière, elles, sont inertes: l’animal a subi une section de sa moelle épinière, le rendant partiellement paralysé.

La chercheuse manipulant le rat enclenche un dispositif qui lance des impulsions électriques directement dans sa moelle épinière, à travers les implants: ses muscles bougent, le quadrupède se met à marcher! «Dans nos dernières expériences, il peut même courir. Et, petit à petit, il y arrive sans l’aide des impulsions», explique Grégoire Courtine. En précisant que le rongeur a reçu par injection un cocktail de molécules chimiques destinées à réveiller ce qu’il appelle le «cerveau spinal», un réseau de fibres électromotrices qui s’«endort» lors d’une paralysie. Et de conclure: «L’objectif de nos travaux est la récupération locomotive après une lésion de la moelle épinière.» Et chez l’homme? «Nous avons bon espoir que les effets soient les mêmes. Ce traitement a été testé sur un patient aux Etats-Unis. Et nous souhaitons bientôt lancer un essai clinique en Suisse.»

Ce chercheur est l’un des cinq professeurs du Centre de neuroprothèses de l’EPFL, lancé en 2009 mais inauguré officiellement mardi, auquel sera dédié, dans deux ans, un bâtiment actuellement en rénovation. Une initiative rendue possible notamment grâce au soutien de la Fondation Bertarelli, qui finance deux chaires, ainsi qu’à un partenariat dans le domaine avec la prestigieuse Harvard Medical School de Boston (LT du 30.10.2010).

«Le timing ne pouvait être meilleur, se réjouit son directeur, Olaf Blanke. D’un côté, des avancées récentes ont été réalisées pour implanter de nouvelles technologies électroniques directement sur le système nerveux. De l’autre, les neuro­sciences ont aussi fait d’énormes progrès. L’objectif de ce centre est de fusionner ces deux domaines.»


De manière non invasive, d’abord. Depuis des années, le groupe de José Millan développe une chaise roulante que son passager peut guider par ses pensées uniquement, au travers d’un casque d’électrodes posées sur sa tête (LT du 15.05.2007) ; il peaufine aujourd’hui son prototype de manière à ce que le «pilote» n’ait pas besoin de se concentrer sans cesse sur le guidage, ce qui l’épuiserait vite mentalement. «En rendant la chaise plus «intelligente», nous parvenons à faire durer l’expérience plusieurs heures», explique le professeur.

D’autres recherches ont un caractère plus invasif. Ainsi, l’équipe de Silvestro Micera planche sur un nouveau type d’implants cochléaires. Quelque 200 000 exemplaires de ces dispositifs auditifs ont en effet déjà été implantés dans le monde pour palier au fonctionnement de la cochlée, mais ils sont inefficaces lorsque le nerf auditif est défectueux.

Le même groupe met au point un bras bionique visant à rétablir les fonctions complexes de la main, en créant une interface bidirectionnelle directe entre le système nerveux périphérique et une prothèse perfectionnée. Ce membre robotisé serait actionné par des commandes transmises via les nerfs moteurs. De même, des informations extérieures pourraient être transmises à ces mêmes nerfs, puis acheminées jusqu’au cerveau. Mais quel genre d’informations?

«Sensorielles, par exemple», répond Stéphanie Lacour. La chercheuse travaille sur une sorte de peau artificielle. «Nous développons des matériaux élastomères sur lesquels le défi est de pouvoir intégrer des circuits microélectroniques, le tout devant garder une grande souplesse dans les déformations possibles.» Objectif: «Obtenir une surface souple capable de ressentir la pression tactile, la température ou les mouvements de glissement, comme lorsque qu’un objet nous glisse des mains. Nous sommes assez avancés dans ce domaine.» Mais concernant l’utilisation des signaux générés par cette peau électronique et leur «injection» dans le système nerveux du patient, «nous n’en sommes qu’au début, admet-elle. Nous devrions avoir de premiers prototypes dans une décennie.»


Au fait, comment une personne s’approprie-t-elle mentalement une prothèse? C’est le genre de questions qu’évalue Olaf Blanke. «Lorsque je me touche le ventre, je le vois et je le sens physiquement, explique le professeur. Le cerveau fusionne ces deux informations de manière automatique et très rapide. Or, pour mieux comprendre la représentation que notre cerveau se fait de notre corps, et donc la contrôler pour ensuite la stimuler, nous souhaitons dissocier les différents stimuli (moteurs, tactiles, visuels) que le cortex reçoit, ceci en observant, à l’aide de l’imagerie IRM notamment, les diverses aires cérébrales impliquées.» Pour ce faire, le chercheur a mis au point tout une série d’expériences mettant en scène des avatars . Par exemple, des images du propre corps du cobaye sur lesquels ce dernier voit se faire des actions alors qu’il en ressent physiquement d’autres, à d’autres endroits de son enveloppe charnelle. Une sensation déroutante.

(http://www.letemps.ch/Page/Uuid/2a719c02-8e45-11e1-b08f-968cffc6907e|0)


mardi 24 avril 2012

Matière noire : faut-il revoir la copie ?

Le 19 avril 2012 à 13h28

Matière noire : faut-il revoir la copie ?

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences

Pour les astrophysiciens, c'est une vraie bombe que vient de publier l'ESO et qui touche à l’existence de la matière noire. Une équipe d’astronomes ayant utilisé l’un des télescopes de l'observatoire de La Silla a pesé la matière dans un volume de 13.000 années-lumière de rayon autour du Soleil. Double surprise : non seulement la matière noire ne s’y manifeste pas mais il faudrait au minimum revoir la théorie du halo de matière noire de la Voie lactée.

Le moins que l’on puisse dire est que la déclaration que vient de faire un groupe d’astronomes de l’ESO, sur la détermination précise des mouvements de plus de 400 étoiles, situées jusqu'à 13.000 années-lumière du Soleil dans et en dehors du plan de la Voie lactée, doit laisser particulièrement perplexes un bon nombre de leurs collègues.

En mesurant ces mouvements, comme cela a été fait pour les courbes de rotation des étoiles et des nuages de gaz dans les galaxies, ainsi que pour les galaxies dans les amas, il est possible de remonter à la distribution de masse qui les cause par son attraction gravitationnelle. De même, cette distribution de masse peut être déduite des effets de lentille gravitationnelle qui sont d’autant plus importants que les objets les causant sont plus massifs.

C’est de cette façon que de multiples preuves concordantes de la présence de la matière noire ont été apportées. Si une modification des lois de la gravitation à grandes distances, comme celle proposée par la théorie Mond et ses avatars, n’était pas encore exclue, les dernières observations ne permettaient pas vraiment de se passer de la matière noire.

Et voilà que Christian Moni-Bidin, le responsable de l’équipe ayant mesuré les caractéristiques de ces 400 étoiles, vient de déclarer à propos des mesures de son équipe : « La quantité de masse que nous avons déduite correspond très bien à ce que nous voyons (les étoiles, la poussière et le gaz) dans la région autour du Soleil. Cela ne laisse aucune place pour la matière supplémentaire – la matière noire – que nous pensions trouver. Nos calculs montrent qu'elle aurait dû clairement ressortir dans nos mesures. Mais elle n'est pas là ! ».

On pense que la Voie lactée (Milky Way) est entourée d'un halo sphérique de matière noire (dark matter halo) représenté en bleu sur cette image d'artiste. Sur la gauche, on voit le volume où se trouvent les 400 étoiles étudiées défiant le modèle standard de la matière noire.
On pense que la Voie lactée (Milky Way) est entourée d'un halo sphérique de matière noire (Dark Matter Halo) représenté en bleu sur cette image d'artiste. Sur la gauche, on voit le volume où se trouvent les 400 étoiles étudiées défiant le modèle standard de la matière noire. © ESO/L. Calçada

Une première explication est que la distribution de matière noire est moins homogène qu’on ne le pensait et que par une extraordinaire malchance, nous nous trouvons dans une sorte de bulle de sous-densité de matière noire dans la Voie lactée. Les diverses tentatives pour découvrir de la matière noire dans le flux de particules cosmiques frappant la Terre, avec des expériences comme Coupp et Picasso, seraient alors probablement vouées à l’échec ou deviendraient bien plus problématiques, ce qui n’est pas une bonne nouvelle...

Si le LHC se révèle incapable de produire des particules de matière noire et même si un détecteur en orbite comme AMS ne peut pas la mettre en évidence directement, cela sera particulièrement frustrant pour les cosmologistes et les astrophysiciens des particules. Sans parler bien sûr de continuer à postuler l'existence d'une matière non seulement noire mais insaisissable.

Une modification de la forme du halo de matière noire ?

Mais la situation apparaît comme bien pire selon les astronomes ! C’est en effet l'existence même du halo de matière noire censé entourer la Voie lactée, comme toutes les autres galaxies, qui semble réfutée par leurs mesures. À moins d’imaginer qu’il n’a pas une forme sphérique et de faire des contorsions théoriques pour lui donner une forme aplatie, on ne pourrait pas sauver la théorie de la matière noire... Mais même dans cette hypothèse, un halo non sphérique remettrait peut-être en cause ce que l’on sait de la matière noire car les simulations basées sur la matière noire froide canonique ne sont pas très favorables à la formation de ce type de halo selon les chercheurs (toutefois, de telles simulations existent, basées sur le modèle ∧CDM).

On a donc d’un côté des observations qui montrent qu’il y aurait une composante de masse supplémentaire, ou une modification des lois de la gravitation à l’échelle des galaxies et des amas de galaxies, et d'un autre côté cette observation dans la Voie lactée, donc peut-être plus fiable, qui montre que non, en accord avec les échecs répétés de détection de la matière noire sur Terre.

Faudra-t-il simplement revoir ce que l’on pensait de la matière noire en modifiant ses propriétés, ce qui pourrait finalement être une bonne chose car on est peut-être en présence de la trace d’une nouvelle physique ? Ou faudra-t-il revoir toute la copie sur la cosmologie en éliminant l’existence de la matière noire ?

Pour Christian Moni-Bidin : « Malgré les nouveaux résultats, la Voie lactée doit certainement tourner beaucoup plus vite que ce que l'on peut expliquer avec la seule matière visible. Aussi, si la matière noire n'est pas présente là où on l'attend, une nouvelle explication au problème de la masse manquante doit être trouvée. Nos résultats contredisent les modèles en vigueur. Le mystère de la matière noire en devient juste encore plus mystérieux. De prochains sondages, tels que ceux de la mission Gaia de l'Esa, seront cruciaux pour avancer au-delà de ce point ».


Les observations des courbes de révolution des étoiles autour du centre de leurs galaxies montrent qu'elles tournent trop vite si l'on se base sur la loi de la gravitation de Newton ou sur la masse déduite de la luminosité des galaxies. © Gianfranco Bertone
Les observations des courbes de révolution des étoiles autour du centre de leurs galaxies montrent qu'elles tournent trop vite si l'on se base sur la loi de la gravitation de Newton ou sur la masse déduite de la luminosité des galaxies. © Gianfranco Bertone

(http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/physique-1/d/matiere-noire-faut-il-revoir-la-copie_38226/#xtor=EPR-42-[HEBDO]-20120424-[ACTU-matiere_noire_:_faut-il_revoir_la_copie__])

dimanche 22 avril 2012

«Les humoristes sont des imposteurs»

POlémique samedi21 avril 2012

«Les humoristes sont des imposteurs»

Hélène Delye

Le philosophe français François L’Yvonnet a publié un pamphlet qui dénonce une nouvelle «dictature», celle des humoristes. Il explique le fond de sa pensée

François L’Yvonnet est professeur de philosophie et éditeur aux Editions de L’Herne et chez Albin Michel. Il vient de publier Homo comicus, ou l’intégrisme de la rigolade (Fayard, Mille et une nuits, «Essai», 80 p.). Entretien avec un homme en colère contre la dictature du rire et de la dérision dans les médias.

Pourquoi avez-vous décidé d’écrire ce pamphlet?

François L’Yvonnet: C’est le fruit d’un agacement, celui d’être pris dans un rire permanent, une dérision généralisée et imposée. Les humoristes contemporains sont à la fois omniprésents et hyperpuissants. Ils ont transformé le rire en devoir: le matin à la radio, le soir à la télévision… Il faut sans cesse se bidonner. Tout est noyé dans l’esclaffement, si bien que ce qui se dit de sérieux semble tout aussi dérisoire que la dérision qui vient d’en être produite. La capacité à répondre du tac au tac, au bon mot par le bon mot est érigée comme une valeur suprême. Les humoristes d’aujourd’hui sont, pour moi, des imposteurs de l’humour, de simples amuseurs dont l’aplomb suffit à faire régner la terreur. C’est le pouvoir démesuré dont ils jouissent qui me dérange.

– Comment expliquez-vous cette prise de pouvoir?

– Les humoristes médiatiques sont devenus l’une des facettes du pouvoir. Ils ont été installés par le phénomène Coluche ou par celui des Guignols de l’info, et leur positionnement relève à la fois de la satire, de l’humour, du divertissement et de la chronique journalistique. Certains sont persuadés que leur rôle tient aussi de l’information. Mais, par-dessus tout, ils se voient comme des agents du bien et se présentent comme un remède à la désinformation générale. Lorsqu’on regarde de plus près, on s’aperçoit qu’ils ne nous apprennent rien…

– Mais leur impertinence peut être salutaire dans les médias où règne un discours si aseptisé…

– Parlons-en, de l’impertinence et de l’irrévérence! Tout d’abord, il y a une confusion lexicale. On associe souvent le fait d’être révérencieux avec la soumission. C’est faux. On peut avoir du respect et des égards pour une personne sans se soumettre à elle. Par ailleurs, à force d’encenser partout les vertus de l’impertinence, on oublie le besoin essentiel de pertinence et de sérieux. On entend partout que les humoristes aident les gens à vivre. Je ne trouve pas qu’installer les gens dans la dérision permanente, c’est les aider à vivre. Car au fond, la dérision ne grandit personne, elle se contente de frapper de nivellement, rabaissant les hommes et la pensée.


– Faire preuve de dérision face à la politique et au pouvoir ne peut-il pas être une manière de résister?

– La résistance est animée par un projet. Or, quel est le projet des humoristes, que proposent-ils exactement? Rien! Donc je ne vois pas en quoi Stéphane Guillon, Christophe Alévêque et leurs collègues résistent à quoi que ce soit. Pour eux, tout est identique, il n’y a pas de distinction, d’ailleurs ils sont aussi interchangeables que leurs cibles.

– Vous écrivez que les humoristes
«fleurissent sur la décomposition des convictions et des idées». Vous les présentez aussi comme une entrave au débat, à l’expression des idées, et même à la liberté d’expression. Pourquoi?

– La critique produite par les humoristes contemporains est totalement inoffensive; il s’agit d’une critique «intégrée», au sens où l’entendaient les situationnistes. Une critique interne au pouvoir, bien aseptisée. C’est une critique de surface. Je fais référence à Lichtenberg et à Baudrillard sur ce point: si la liberté d’expression ne comporte pas un risque de la part de celui qu’elle engage, alors elle se vide de son contenu. La liberté d’expression, c’est aussi celle du débat, voire du duel, avec la possibilité de se mettre en danger et d’y laisser quelques plumes.

– Quels rapports entretiennent les politiques avec les humoristes?

– Les politiques se nourrissent de cette dérision systématique, qui leur permet d’exister, au sens spectaculaire du terme. Ils essaient de se rendre populaires en étant drôles, en participant à l’hilarité générale. Ils font preuve d’une forme d’asservissement face aux amuseurs, qui sont les vrais puissants du jour. Le résultat est pitoyable… C’est un véritable processus d’adoubement. On est adoubé par ceux qui sont censés vous critiquer. D’où l’idée que cette critique est en fait complètement factice.

– Que pensez-vous des émissions mêlant politique et divertisse-ment?

– Ces émissions sont dans l’instantané, elles sont construites dans la logique du clip. Ce sont des sujets très rapides, on saute du coq à l’âne… D’une certaine façon, le bon mot y tient lieu de pensée. Les politiques sortent de ces talk-shows sans se demander s’ils ont réussi à exposer des idées, mais en cherchant à savoir s’ils ont été bons, comme des comédiens cabotins qui sortiraient de scène. Ils pensent être proches du peuple en montrant qu’ils rient avec les gens, ce que le peuple est censé adorer. C’est affligeant.


– Ce qui vous agace, n’est-ce pas aussi le fait que les humoristes sont plus présents que les philosophes dans les médias?

– La pensée et les intellectuels qui la produisent ont de plus en plus de mal à exister dans les médias. Il est probablement heureux que le «penseur» se tienne à distance de ce monde, justement pour pouvoir le critiquer. Car les journalistes, les chroniqueurs ou encore les humoristes ne sont jamais en dehors de ce monde, ils sont toujours dans le système. Quand Guillon se fait virer de France Inter, il ne se retrouve pas à la rue, il retrouve sa prébende à Canal +! A aucun moment il ne s’écarte du système dont il fait partie.

– Aucun humoriste ne trouve donc grâce à vos yeux?

– Je n’ai rien contre l’humour, au contraire. Lorsque Kundera définit l’humour comme étant «du côté du doute», c’est l’idée d’introduire dans une réalité une forme d’incertitude. Le discours des «néo-humoristes» n’introduit aucune incertitude dans ce monde «plein», «saturé», qu’ils prétendent critiquer. Il y a une faiblesse constitutive dans l’humour, qui a totalement disparu chez les néo-humoristes.

– De quelle manière l’humour peut-il reconquérir son rôle critique, voire subversif?

– Il faudrait qu’il s’éloigne des médias de masse. Or, c’est compliqué parce que les humoristes

font grimper les audiences. Ils génèrent beaucoup d’argent et sont les moteurs d’un certain nombre d’orientations prises par les médias. C’est le système de la dérision, pour plagier le «système des objets» dont parle Jean Baudrillard.

(http://www.letemps.ch/Page/Uuid/22eabbf8-8b20-11e1-884d-e8efe47305ae|0)


Ici Londres: le premier tour à l'heure de Twitter, Facebook et l'Internet mondial


Ici Londres: le premier tour à l'heure de Twitter, Facebook et l'Internet mondial

«ICI LONDRES» Le Général de Gaulle, convoqué par de nombreux candidats lors de la campagne, l’est depuis samedi 21 avril par de nombreux utilisateurs de Twitter ou Facebook qui réagissent à l’interdiction de communiquer les premières estimations ou résultats du premier tour de la présidentielle avant 20h.

Du coup, les messages qui rappellent les phrases codées de la Seconde Guerre mondiale se multiplient et les internautes rivalisent d’inventivité et tweetent des phrases n’ayant pas forcément un rapport avec l’élection du jour:

En parallèle, certains comptes diffusent ce qu’ils disent être des estimations ou des résultats, notamment en provenance des territoires outre-mer.

Notre métier de journaliste, et particulièrement de journaliste web, devrait de pouvoir en ce moment-même, vous permettre de faire le tri entre ces «informations», entre les comptes «vérifiés» ou ceux qui sont objectivement des fakes, entre les estimations fantaisistes ou celles qui sont recoupées par plusieurs sources et que les journalistes –mais aussi les membres des partis, les personnes présentes aux QG des candidats, etc.– ont l'habitude d'obtenir avant 20h. Mais la loi nous l’interdit. L'article L52-2 du code électoral est formel: «Aucun résultat d'élection, partiel ou définitif, ne peut être communiqué au public par la voie de la presse ou par tout moyen de communication au public par voie électronique [...] avant la fermeture du dernier bureau de vote sur le territoire métropolitain.»

Les médias étrangers, qui avaient l’habitude de publier les sondages sorties de urnes et les estimations que ne pouvaient diffuser les sites et médias français ont également été menacés de poursuite par la Commission de contrôle de la campagne électorale.

Le site belge Le Soir.be prend ça avec humour, tenant un live #premiersresultats depuis samedi, article actualisé en direct regroupant toutes sortes de #premiersresultats (la loi nous interdit également de faire un lien vers le site belge).

En France, la plupart des sites se sont engagés, notamment Slate.fr, à ne pas diffuser des résultats ou d’estimations avant 20h.

D’autres, notamment Atlantico et Arrêts sur image, pensent pouvoir contourner la loi en mettant en place des envois non publics aux internautes s’inscrivant sur des listes.

A la télé, c’est France2 qui s’est un peu emmêlé les micros, en en tendant un durant 13 secondes à Jean-Luc Mélenchon alors que le candidat du Front de Gauche déjeunait dans un restaurant du Xe arrondissement de Paris.

samedi 21 avril 2012

Voir à travers les murs avec son téléphone, ils l'ont fait

Voir à travers les murs avec son téléphone, ils l'ont fait

le 21 avril 2012 à 10h56

Des chercheurs de l'Université du Texas à Dallas affirment avoir conçu une puce pour téléphone qui permettrait de voir à travers les vêtements et même au-delà des murs.

Voir au-delà des vêtements et même au-delà des murs: un tel pouvoir, qui semble l'apanage des superhéros à la Superman, pourrait devenir accessible à tous grâce à une nouvelle puce de téléphone conçue par des chercheurs américains. Il s'agit d'un microprocesseur relativement bon marché conçu à l'Université du Texas à Dallas, capable de distinguer une fréquence térahertz du spectre électromagnétique. Cette puce fonctionne avec un semi-conducteur à oxyde de métal complémentaire (CMOS), d'utilisation courante dans les ordinateurs portables, les téléphones multifonctions, les téléviseurs ou les consoles de jeu.

"La combinaison du CMOS et du térahertz signifie qu'on peut mettre cette puce et un émetteur au dos d'un téléphone portable, et en faire un appareil de poche qui peut voir à travers les objets", a expliqué le professeur d’ingénierie électrique Kenneth O dans un communiqué de presse de l'Université. Pour limiter les inquiétudes sur de possibles violations de la vie privée, M. O et son équipe au Centre d'excellence analogique du Texas (Texas Analogue Center of Excellence) limitent leur étude de sorte que ces nouvelles puces ne permettent de voir qu'à une distance maximum d'une dizaine de centimètres, a expliqué l'Université.

La fréquence en térahertz a des ondes dont la longueur se situe entre les micro-ondes des téléphones portables et les infra-rouges employés pour les lunettes de vision nocturne. La puce détecte ainsi des ondes térahertz et en sort une image, par exemple sur un écran de téléphone. Pour l'équipe de M. O, cela peut être utile à des médecins pour voir à l'intérieur du corps d'un patient, ou à des ingénieurs à la recherche de clous enfoncés dans des murs. "Nous avons créé des approches qui ouvrent sur une des portions du spectre électromagnétique jusqu'à présent inexploitées pour le grand public", a fait valoir M. O. "Il y a des tas de choses qu'on devrait pouvoir faire auxquelles nous n'avons tout simplement par encore pensé".

le 21 avril 2012 à 10:56
(http://lci.tf1.fr/science/nouvelles-technologies/voir-a-travers-les-murs-avec-son-telephone-ils-l-ont-fait-7181590.html)

vendredi 20 avril 2012

quand la bande dessinée monte au cerveau

vendredi 13 avril 2012

quand la bande dessinée monte au cerveau

par Thierry Groensteen

À mesure que l’on parvient à une description plus fine du fonctionnement du cerveau humain, l’attente et l’espérance des théoriciens de l’image deviennent plus vives. Pour l’heure, ils ne sont pas d’accord sur le point de savoir si la compréhension de l’image passe nécessairement par une phase de traduction, de verbalisation, ou si elle s’opère sans aucune médiation des mots. Les positions des uns et des autres sur ce sujet sont de purs actes de foi, et seule une lumière venant des sciences cognitives (la linguistique cognitive, la psychologie cognitive, les neurosciences) pourra trancher le débat. Malheureusement, elles ne procurent encore qu’un éclairage très insuffisant sur la manière dont les images sont vues, traitées par le cerveau humain, comprises, remémorées.

La lecture d’une bande dessinée est un processus encore bien plus complexe que la lecture d’une image isolée, autonome. Parce que le sens de l’image n’est pas donné dans l’image elle-même, mais se déduit de la manière dont elle s’articule avec les images qui la précèdent et la suivent (c’est ce que j’ai analysé comme la fonction d’ancrage exercée par la séquence). Et parce que la bande dessinée entrelace le texte et l’image, dont les modes d’intellection sont différents. Pour le dire en quelque mots, la lecture du texte est déchiffrement, tandis la lecture de l’image – en vertu de sa nature analogique, mimétique – est reconnaissance (puis interprétation).

Deux contributions récentes prétendent fournir quelques explications sur le sujet. La première est un court article publié dans le magazine de la BPI De ligne en ligne (No.8, avril-septembre 2012, pp. 22-23), sous un titre prometteur : « Comment le cerveau décrypte les bandes dessinées ». Des réflexions proposées par les auteurs, Carlos Hamamé et François-Xavier Alario, il n’y a que deux enseignements à retenir : primo, notre cerveau « met en marche des processifs cognitifs et neuronaux tout à fait distincts » pour reconnaître les personnages et les objets dessinés, d’une part, et les mots compris dans les bulles, d’autre part ; secundo, « la perception visuelle comprend une grande part d’interprétation ». Mais comment les « flux de reconnaissance des images » et le « flux de reconnaissance des mots » se rencontrent-ils, comment notre cerveau les articule-t-il pour restituer le sens global de ce message scindé et discontinu ? Là-dessus, l’article reste muet. Comment le reconnaissent les auteurs : « le mystère de la fluidité de notre lecture de la BD ne fait que s’épaissir »…

La deuxième étude à laquelle je fais référence se pare de garanties de scientificité autrement plus impressionnantes. Publiée en anglais, elle comporte trente-huit pages (dont trois pages de bibliographie), a mobilisé une équipe pluridisciplinaire de cinq chercheurs – Neil Cohn, Martin Paczynski, Ray Jackendoff, Phillip J. Holcomb, Gina R. Kuperberg – et est entrelardée de force formules mathématiques, tableaux, schémas et graphiques de toutes sortes. Elle a paru récemment dans la très sérieuse revue Cognitive Psychology, No.65 (2012) sous le titre : « (Pea)nuts and Bolts of visual narrative : Structure and meaning in sequential image comprehension ».
L’inspirateur de cette étude est le théoricien américain de la bande dessinée Neil Cohn. Il apparaît assez vite, à la lecture, que celui-ci a enrôlé des collègues psychologues, psychiatre ou cogniticien, et usé de toutes les ressources d’un laboratoire de recherche, pour tenter de vérifier expérimentalement une proposition théorique qu’il développera prochainement dans un ouvrage en préparation. Cette proposition peut être résumée comme suit : dans la « grammaire » d’une histoire dessinée, Cohn estime indispensable de séparer deux composantes distinctes, à savoir ce qui relève de la « structure narrative » et ce qui concerne « l’information sémantique » (le contenu des images) ; ces deux composantes, en constante interaction, contribueraient ensemble à la cohérence séquentielle.
L’expérience dont l’étude rend compte vise donc à prouver que ce sont des « systèmes neurocognitifs » différents (comprendre : des aires du cerveau ou des circuits neuronaux différents) qui traitent ces deux niveaux de cohérence. Pour ce faire, plusieurs suites d’images tirées de Peanuts ont été proposées à un échantillon de lecteurs.

Ces suites d’images, composées chacune de six vignettes, ne se trouvent pas telles quelles dans l’œuvre de Schulz, elles ont été fabriquées par les chercheurs pour les besoins de la démonstration à partir de vignettes prélevées dans le corpus des Peanuts. En outre, ces suites sont censées relever de quatre catégories différentes : un premier groupe est constitué des suites à proprement parler narratives ; un second, des suites groupant des images ayant un thème commun (en l’espèce : une partie de base-ball) mais n’obéissant à aucune « structure » narrative précise ; viennent après les suites présentant une suite d’images structurée (?) mais sans référent thématique commun, et en dernier lieu la catégorie des suites composées d’images disparates, n’entretenant aucune sorte de liaison.
Ce qui était mesuré était d’abord le temps de réponse des lecteurs. Il s’est révélé lent face aux suites de type 4, intermédiaire face aux suites du type 2 et 3 et, sans surprise, c’est la séquence narrative « classique » qui a été comprise le plus rapidement.
L’étude cherchait aussi à mesurer le taux de probabilité de déduction du contenu des images venant à la suite. Là encore, le résultat obtenu va de soi : il apparaît que la combinaison d’une structure narrative et d’une cohérence sémantique facilite la compréhension et l’anticipation des vignettes suivantes. En d’autres mots, le cerveau postule et recherche la cohérence.

Ce travail m’inspire de nettes réserves, quant à la méthode. D’abord, l’utilisation faite de l’œuvre de Schulz me semble irrespectueuse. Par exemple, elle n’en respecte pas la forme canonique, le rythme quaternaire si typique des Peanuts : ici, les suites comptent six vignettes au lieu de quatre. Second coup de force : les chercheurs ont transformé une BD parlante en une BD muette. Ils n’ont retenu que des images sans paroles, ou se sont autorisés à supprimer le texte, quand il y en avait, de manière à rendre muettes des images qui ne l’étaient pas. J’entends bien qu’ils s’intéressaient uniquement aux questions relatives à la cohérence de la séquence, et non aux rapports texte-image. Mais que peut-on dire de pertinent sur le contenu sémantique d’une image que l’on a amputée du texte qui lui était associé ? Enfin, à quoi bon forger des exemples absurdes (des suites de vignettes sans queue ni tête) à partir d’une œuvre connue de tous, dont la cohérence est donc postulée a priori ? N’est-ce pas fausser un résultat qui aurait été obtenu à meilleur compte à partir d’images inconnues, forgées de toutes pièces pour les besoins de la cause ?

Il y a enfin que la troisième catégorie, celle des suites structurées mais sans référent thématique commun, constitue à mon avis un modèle théorique impossible. J’ai beau scruter les exemples proposés, ils ne font pas sens pour moi ; je ne vois pas en quoi consiste la structuration annoncée, sinon dans le fait que les deux premières cases comportent le même personnage et laissent donc entrevoir (la possibilité d’)une amorce de récit, et que la dernière est choisie parce qu’il s’y attache un effet visible de chute. Cela ne suffit pas à faire une structure narrative, dès lors que la cohérence sémantique de l’ensemble est introuvable.

Une fois éliminée cette catégorie intellectuellement bancale, il en reste trois, qui, somme toute, me semblent correspondre assez exactement aux concepts de suite, série et séquence, tels que je les ai distingués de longue date dans mes propres travaux.

Mais laissons ces vices de méthode. Le plus décevant est de voir mobiliser un appareil scientifique lourd et complexe pour des résultats aussi minces et aussi prévisibles. Peut-être avons-nous tort, finalement, d’attendre des éclaircissements décisifs des sciences cognitives.

Ce que l’on peut dire de plus raisonnable à ce jour sur le processus de lecture d’une bande dessinée, c’est, il me semble, que le lecteur va chercher des éléments de compréhension à la fois dans le texte et dans l’image, sans préséance ni hiérarchie. Il est à peu près certain que ces éléments sont traités par des zones différentes du cerveau. Quant à la façon dont ces zones collaborent pour articuler les informations qu’elles décodent, c’est ce que, à l’heure présente, la science semble bien incapable d’expliquer.

Thierry Groensteen

(http://neuviemeart.citebd.org/spip.php?page=blog_neuviemeart#393)


3 Features Of Great Startups: How To Make A VC Go All In

CIO Network
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4/19/2012 @ 11:12PM |890 views

3 Features Of Great Startups: How To Make A VC Go All In

Guest post written by Hadley Harris

Hadley Harris is chief business development officer at Thumb and general partner at ENIAC Ventures, where he invested in Thumb.

Hadley Harris

It’s not everyday that a venture capitalist makes the leap from being an investor to a full-time position at one of the startups in their portfolio. Diving head-first into running marketing and business development at a startup is a drastic change from the high-level involvement of an investor.

Yet I’ve traded in the comfort and safety of being a VC for the sweat and peril of working for a startup. So there has to be a good reason, right?

As a founding partner of ENIAC Ventures, an independent seed stage fund with a focus on mobile software and services, I have looked at over 600 startups in just two years – and out of that vast pool of companies I have only invested in 25.

After spending extensive time with startups, I suddenly found myself driven to become more involved with one of them. I wanted to trade in the VC life for the chance to help build a company, but first, I had to ask myself, “Is developing this company worth all the blood, sweat and tears required?”

After spending three-and-half years building Vlingo, while simultaneously co-founding ENIAC, I was well aware of the effort required.

After making the transition myself, I’ve identified three core traits of a successful startup – the features that caused me to throw myself back into the trenches.

  • Insane User Engagement

The strongest factor in determining whether a company has staying power is user engagement. A successful startup needs to be able to take a simple idea and craft a product that intrinsically resonates with users. Facebook has shown us that engagement – even more than monetization – is paramount for social platforms. Capitalizing on an idea that seems obvious in hindsight, Facebook set the user-engagement bar high for competing social utilities: its users currently spend an average of 6 to 7 hours on the site each month. The majority of Facebook’s value comes from its engaged user base, not its revenues.

The current state of Google’s fledgling social platform, Google+, paints a clear picture of why user engagement carries so much weight for a startup. Google+ may have an impressive user base of 170 million, but this says nothing for the platform when coupled with its engagement rates, which are lagging behind competitors at a meager three minutes per user per month in January. On the other side of the coin is Pinterest, drawing tons of attention from the tech community. The virtual pin board may have relatively few users compared to Google+, at about 12 million, but its average engagement rate of 98 minutes per month position it as the riper fruit.

With so many companies in the social space competing for a slice of people’s time, user engagement is one of the most vital factors driving success, and it was the biggest one for me.

  • Monetization Potential

As a VC you learn to take a long-term view of a startup’s revenue potential. Monetizing too early can be disastrous, and I firmly believe that startups need to focus on building products that attract and engage users first, rather than impose a revenue model that can stunt its growth and turn off early users. This strategy of building a user base before monetization is traditionally thought of as a West Coast mentality, but it has recently become the norm on both coasts, as evidenced by NYC-based startups like Tumblr and Foursquare.

This doesn’t mean startups should have an unlimited runway; they need to have a clear strategy for driving revenue when the right time comes. Dropbox’s freemium model, Zynga’s virtual goods and Twitter’s advertising-based revenue model exemplify the wide variety of successful business models in existence today.

Even within broader models, different products are able to achieve different levels of success. Like Twitter, both Google and Facebook are primarily advertising driven; however Google’s search engine has a far higher value per user, about six times higher than Facebook, in fact. The difference in the two advertising models is simple. Facebook’s users are targeted with ads while they are casually checking out what their friends are up to. Google, on the other hand, is able to advertise to users who are searching for something – reaching consumers at a pivotal point in their decision-making process. Google users have a much higher level of intent to spend money then those on Facebook. Because of this, Google is able to charge advertisers a lot more.

Most leaders in the social space have already fallen into set revenue models, but the beauty of a startup is it doesn’t need any revenue to have billion-dollar valuation (as Instagram recently showed). Right now VCs are tripping over each other to invest in Pinterest, or kicking themselves for passing on previous rounds – as I once did. Pinterest may not be generating revenue, but the potential is clearly there. Users are expressing product-related sentiment across a vast expanse of topics, so it is easy to see how this can translate into revenue because of the intent its users are expressing, in much the same way as with Google.

While it is best for emerging startups to focus on internal growth before expanding their efforts towards monetization, having a product that has a clear potential for revenue generation is a major factor in a successful startup. And seeing that potential in a startup is a key reason why I felt comfortable making the leap.

  • Killer Team

Any VC will vouch for the fact that the team is a very important factor in evaluating a startup’s investment potential. The significance of the team multiplies when considering actually joining a startup. In addition to the most commonly evaluated traits of intelligence and vision, a team must have courage, humility and tenacity to prosper.

It is essential that any team driving a startup have the guts to take the necessary risks involved with creating a truly disruptive product. Plenty of startups build viable businesses by playing it safe, but to go big the whole team must possess the confidence in the product and the personal audacity to welcome risks and go all in on their vision.

Without humility, a company represses its own fruition. A great idea cannot evolve if the team behind it is not receptive to internal and external input. Sometimes companies can become too immersed in an idea to see how it appears to the outside world. A team that’s humble enough to listen to their community of users, as well as their critics, will be on the fast track to owning their market because they’ve incorporated a broad set of insights into their product formula.

Once a team has demonstrated courage and humility, it takes tenacity to ultimately trump the competition. Startups don’t operate in a nine-to-five work environment, and the entire team has to be willing to put in their all. The team behind a startup must take an aggressive approach. Pundits often point to strategic decisions as drivers for startup success or failure, but the truth is that sheer work ethic is probably the more common determinant.

Exposure to hundreds of mobile startups as an investor helped me develop my vision of the qualities necessary for a company to succeed in a highly competitive market. A company with crazy user engagement, clear revenue avenues and an amazing team has tremendous potential for growth were the primary factors when I made my decision to rejoin the startup scene. The feeling of accomplishment you get from investing in successful startups is incredible, but pales in comparison to the gratification and excitement that comes with having a direct hand in building a company.

(http://www.forbes.com/sites/ericsavitz/2012/04/19/3-features-of-great-startups-how-to-make-a-vc-go-all-in/)


jeudi 19 avril 2012

Les fraises des bois

Sortie cinéma du 18 avril

Les fraises des bois

Par (Studio Ciné Live), publié le 17/04/2012 à 18:00

Entre humour, tension et fantaisie, un film insolite.

Le précédent long de Dominique Choisy, Confort moderne, voyait une femme trop rangée prendre le large. Ici, la marge est d'emblée déjà tracée. On suit deux existences jouant aux funambules avec leur quotidien : d'un côté, une jeune femme butée tout droit sortie d'un Rohmer (Juliette Damiens), de l'autre, un trentenaire un peu caissier, un peu tapin (Julien Lambert). Autour d'eux, le conte des quatre saisons défile et permet aux deux âmes une rencontre. La mise en scène séduit dans sa capacité à traiter, sur un même plan, fantaisie, tension et humour, sans que jamais une émotion ne vienne cannibaliser la mélodie insolite du film. Terriblement vivifiant !



[FILM]

Les fraises des bois

«Inside Apple». «Chez Apple à Cupertino, personne n'a le droit de parler de ce qu'il fait»

«Inside Apple». «Chez Apple à Cupertino, personne n'a le droit de parler de ce qu'il fait»

2 contributions
Créé le 18/04/2012 à 08h22 -- Mis à jour le 19/04/2012 à 07h56

INTERVIEW - Le livre «Inside Apple - Dans les coulisses de l'entreprise la plus secrète au monde» écrit par Adam Lashinsky, journaliste du magazine «Fortune», est disponible depuis ce mercredi en France. L'éditorialiste revient sur le fonctionnement unique de la firme à la pomme et sur le culte du secret poussé à l'extrême par Steve Jobs...

Adam Lashinsky est éditorialiste pour le magazine Fortune et intervient sur la chaîne américaine Fox News. Il couvre la Silicon Valley depuis plus de dix ans. Son passionnant livre «Inside Apple» sorti au début de l’année aux Etats-Unis vient d’être traduit en français aux éditions Dunod. «20 Minutes» s’est entretenu avec le journaliste.

Vous affirmez qu’Apple est l’entreprise la plus secrète au monde: quand la firme embauche quelqu'un il ne sait pas pourquoi il a été recruté avant son premier jour, personne ne peut se balader à Cupertino comme sur le campus de Google, les employés n’ont pas le droit de parler du projet sur lequel ils travaillent, ni de poser de questions. C’était un sacré défi de vous lancer dans ce livre sur les coulisses d’Apple…

J’ai rencontré des tonnes de gens. La plupart d’entre eux sont des anciens salariés d’Apple, à différentes échelles de la firme. J’ai aussi discuté avec des personnes qui y travaillent encore [ils ont gardé l’anonymat]. Le monde entier est curieux au sujet d’Apple. L’entreprise est tellement fermée, que je me suis dit qu’il fallait absolument raconter cette histoire exceptionnelle.

La première chose que vous faites remarquer dans «Inside Apple», c’est que la firme est à l’opposé des autres entreprises de la Silicon Valley…

Aujourd’hui, dans le monde de l’entreprise, la religion c’est l’ouverture, la transparence, la communication avec les employés et la prise de responsabilités. Les entreprises traitent bien leurs salariés [Google, par exemple]. Apple ne fait rien de tout ça. Les autres entreprises parlent de leurs objectifs, de leurs produits. Mais pas Apple. A Cupertino, personne n’a le droit de parler de ce qu’il fait.

Pourquoi Apple fonctionne-t-elle ainsi?

Dans les années 80, Apple était vraiment mauvais lorsqu’il s’agissait de garder des secrets. Tout le monde savait ce qui s’y préparait. Steve Jobs a décidé qu’il était important pour un fabricant que son produit soit une surprise. Désormais quand Apple prépare quelque chose, le secret est poussé à l’extrême.

Comment qualifieriez-vous l’atmosphère qui règne à Cupertino?

L’endroit lui-même n’a rien d’exceptionnel. Il y a juste de l’herbe, des arbres, des bâtiments. On sent là-bas que règne la détermination. Les gens sont très sérieux.

Dans votre livre, vous expliquez que les employés n’ont pas le droit de parler de leur travail. En même temps, vous affirmez qu’ils restent toujours concentrés et sérieux, ils ne parlent pas beaucoup de leur vie privée. De quoi discutent les gens à la cafétéria, alors?

(Rires) Vous marquez un point. Bon je pense que c’est quand même admissible de parler de ce que vous aimez faire pour vous détendre pendant le déjeuner. En revanche, personne ne parle de son travail s’il ne déjeune pas avec son équipe. Ceci dit, je pense que les salariés mangent rapidement pour retourner à leur travail.

Parmi les révélations qui vous ont été faites durant vos nombreux entretiens avec d’anciens salariés ou des employés actuels d’Apple, qu’est-ce qui vous a le plus surpris?

Ce secret interne. Le fait que les salariés se cachent des choses entre eux, parce qu’ils n’ont pas le droit de révéler ce qu’ils font dans l’entreprise. Ils sont totalement ignorants de tout ce qui se passe chez Apple. Ils ne connaissent que leur projet à eux et rien d’autre. Depuis des années, les employés se rassemblent dans la cafétéria d’Apple pour suivre les keynotes [présentations officielles des produits] en direct sur un écran. Ils les regardent car ils n’ont aucune idée de ce qui va se dire, du produit qui va être présenté. Ils sont comme nous journalistes.

Vous expliquez dans «Inside Apple» que ceux qui ne travaillent pas chez Apple rêvent d’y travailler et que ceux qui y sont n’ont qu’une envie: partir. Vous décrivez une ambiance austère, des bâtiments ternes, vous dites que personne ne décrit l’endroit comme «agréable» ou ne se dit «heureux». Comment expliquez-vous que les gens restent dans l’entreprise?

Il y a ce désir de travailler pour l’équipe gagnante. C’est fascinant. Ils travaillent pour une firme qui est profondément différente des autres et ils le savent. C’est excitant, stimulant et satisfaisant. C’est certainement le plus gros défi de leur carrière. En plus, ceux qui sont là depuis dix ans gagnent vraiment beaucoup d’argent.

Le chapitre 8 d’ «Inside Apple» est consacré à Tim Cook, le successeur de Steve Jobs. Quels sont ses plus gros défis pour les années à venir?

Garder les personnes les plus talentueuses. Beaucoup de ceux qui sont là depuis longtemps sont restés par loyauté envers Steve Jobs. C’est le cas du designer Jonathan Ive et des meilleurs ingénieurs, comme Scott Forstall. Ensuite il va devoir créer les prochains produits magiques. Steve Jobs était un magicien. Il a laissé plusieurs projets dans les cartons, il n’y a pas de doute, pour les trois à cinq prochaines années. Le prochain iPhone par exemple, ou encore sa télévision connectée. Mais après? Troisième défi: affronter les regards. Le monde entier a désormais les yeux tournés vers lui. Je pense qu’il pourra rester quelques années à la tête de la firme. Mais Apple a besoin d’un leader comme Steve Jobs. Personne ne fait l’affaire à l’heure actuelle.

Propos recueillis par Anaëlle Grondin
(http://www.20minutes.fr/high-tech/apple/918715-inside-apple-chez-apple-cupertino-personne-droit-parler-fait)

mardi 17 avril 2012

La crise chez Périclès

La crise chez Périclès

I love democracy visite la Grèce ce soir sur Arte

Publié le 17 avril 2012 à 18:00 dans MédiasMonde

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Quand les « intentions d’abstention » battent des records, quand la morne et plate campagne électorale donne un nouveau sens au mot célèbre de Lamartine « la France s’ennuie », parler de démocratie n’est a priori pas une mauvaise idée. Depuis janvier, la chaîne Arte consacre en effet une série de films documentaires (I love democracy), au « pire régime politique au monde, à l’exception de tous les autres ».
Pour la chaine que tout le monde dit regarder, 2012 est l’année de la démocratie. D’un côté, dans plus de vingt pays – y compris le nôtre – les citoyens devront aller aux urnes. De l’autre, le printemps arabe passe à vitesse grand V de la phase « envolée lyrique », célébrant la marche irrésistible des peuples vers la liberté, à la phase « analyse cynique » marquée par la dénonciation des manipulations et autres collusions économico-stratégiques entre officines et ONG américaines.

Le contexte international offre donc deux bonnes raisons à Daniel Leconte, le producteur de la série, de visiter quelques pays emblématiques. Après la Tunisie et la Russie et avant les Etats-Unis l’Inde et le Maroc, l’équipe a braqué ses caméras sur la Grèce qui à défaut d’être le véritable berceau de la démocratie libérale contemporaine – il y a fort à parier que Périclès et ses amis auraient peu apprécié le principe de représentativité qui caractérise nos démocraties – nous a légué des catégories essentielles telles que « politique », « tyrannie », « démagogie » et bien entendu, « crise » !

Mais la Grèce est un cas intéressant pour des raisons qui n’ont pas forcément trait à l’histoire et à l’étymologie. Le « cas grec » pose surtout la question fondamentale de la responsabilité en démocratie. En principe, dans un tel régime, il n’y pas de séparation entre les « sujets » et le « souverain ». Les citoyens sont intégrés au pouvoir « souverain » et en sont des acteurs à part entière, même si leur action se limite à l’expression ponctuelle de leur opinion en période d’élections. Effectivement, dès le début de ce documentaire fascinant, la seule et unique question traitée est celle de la responsabilité. Personne ne débat des solutions ni propose des alternatives et la seule chose qui préoccupe les gens est de désigner les responsables et les coupables pour exiger qu’ils paient.

Pendant la première partie du film le metteur en scène Emmanuel Leconte va à la rencontre de la « Grèce profonde » où l’union nationale semble parfaite : tout le monde convient que la classe politique a ruiné le pays en s’en mettant plein les poches. Certains, comme le berger Costas de l’île de Lemnos emploie un vocabulaire très riche pour exprimer leur colère et leur frustration. Au passage, le téléspectateur attentif reconnaît les premières syllabes d’un autre terme d’origine grecque : « cleptomanie ». Avec un vocabulaire plus choisi, un fleuriste athénien installé place de la Constitution, la voix sanglotante, compare la surveillance de la Troïka à l’occupation allemande.

Le fleuriste – diplômé d’une grande université américaine -, aussi bien que le berger, le fonctionnaire municipal et leurs compatriotes interviewés se montrent d’ailleurs d’une parfaite dignité et affichent une intelligence et un niveau de culture qui suscitent la sympathie. Les réponses des enfants de Lemnos questionnés sur leurs projets d’avenir sont poignantes de sincérité et de lucidité tandis que l’humour subtil de l’agent municipal de la ville de Drama encourageant les immigrés chômeurs à quitter le pays et à l’avertir si jamais ils en trouvent, résume parfaitement la tonalité des propos recueillis par Leconte.

Mais, après un premier mouvement d’empathie, ces mêmes qualités attachantes finissent par créer un malaise. Comment est-il possible que des gens aussi cultivés et intelligents n’aient pas soupçonné l’impasse de leur modèle socio-économique? Comment se fait-il qu’ils ne se soient pas posé la question suivante : qui paie ? D’où vient l’argent qui finance tous ces postes si tout le monde triche sur les impôts ? C’est à ce moment précis qu’on regrette que le metteur en scène n’ait pas posé quelques questions dérangeantes à ses interlocuteurs, sur leur comportement fiscal par exemple. Leconte laisse parler ses interlocuteurs sans essayer de le mettre en difficulté. C’est un choix assumé, une véritable stratégie narrative. L’argument s’articule et se déploie lentement et c’est par d’autres point de vu que la position critique des créateurs du film se dévoile.

Ainsi, après les derniers propos recueillis auprès de « simples citoyens », la seconde partie du documentaire est consacrée à cette classe dirigeante tant décriée. C’est dans les entretiens avec d’éminents hommes politiques comme George Papandreou, toujours premier ministre au moment du tournage, qu’on aperçoit pour la première fois l’esquisse d’une autocritique. Tout en reconnaissant leur part de responsabilité dans la faillite de la Grèce, ses dirigeants dénoncent un système mis en place à partir des années 1970, financé par l’argent européen et dont tout le monde ou presque a profité. Si les politiciens entretenaient des clientèles pour se faire élire et se maintenir au pouvoir, les votes ont été achetés contre des emplois publics. Ce principe de « gagnant-gagnant », où seule l’Europe perdait, a longtemps arrangé nombre de Grecs. Comme le souligne avec une certaine amertume Theodoros Pangalos, un ancien « poids lourd » du PASOC, tous ceux qui réclamaient avec véhémence et raison que les élus du peuple baissent leurs salaires de 50% (de 8000 à 4000 euros mensuels) n’ont même pas songé à exiger une facture à leurs plombiers, électriciens ou médecins qui rognaient parfois leurs prix moyennant un paiement en espèces !

L’une des clés du mystère grec nous a été livrée par l’historien Nicolas Bloudanis, spécialiste de la Grèce contemporaine. Selon lui, l’intégration précoce de la Grèce au marché commun et à la communauté européenne à la fin des années 1970 avait déjà des visées politiques et géostratégiques. La question de l’adaptation des institutions, de l’Etat et de la société grecs aux normes européennes n’aurait guère lourd dans la décision d’entrer dans la CEE. Pour enterrer à bon compte un passé douloureux (dictature, guerre civile) la société grecque aurait été mise sous perfusion financière. Comme tous les accros, elle aurait sacrifié son avenir pour satisfaire des besoins du présent. A cette explication, Bloudanis ajoute une autre dimension : le rôle de l’Etat qui rappelle à l’historien les anciennes démocraties populaires de l’Europe de l’Est. Paradoxalement, malgré la générosité de l’Etat envers ses citoyens, ceux-ci n’ont jamais cessé de voir en lui un corps étranger à la société au rôle mal défini. Un peu comme l’Europe pour nous Français. Aux yeux des Grecs, il est tout à fait légitime – bien qu’illégal – d’en profiter sans vergogne. Ce divorce entre la société et l’Etat explique l’étrangeté de la situation grecque : les citoyens cultivés et politisés d’un côté, des institutions défaillantes de l’autre. C’est peut-être par-là qu’il faut chercher la solution.

I love democracy : la Grèce, mardi 17 avril, 20h40 sur ARTE
Documentaire d’Emmanuel Leconte et Daniel Leconte (France, 2012, 1h30mn)
Coproduction : ARTE France, Doc en Stock

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(http://www.causeur.fr/la-crise-chez-pericles,17062)


Intelligent Humans Evolved To Worry, Say Scientists

Intelligent Humans Evolved To Worry, Say Scientists

The Huffington Post UK | By Posted: 13/04/2012 16:18 Updated: 13/04/2012 17:35

Anxiety

A new study by researchers at SUNY Downstate Medical Center in the US suggests that excess worrying could be a sign of intelligence.

Scientists found that high intelligence and worry both correlate with brain activity measured by the depletion of the nutrient choline in the subcortical white matter of the brain. According to the researchers, this suggests that intelligence may have co-evolved with worry in humans.

"While excessive worry is generally seen as a negative trait and high intelligence as a positive one, worry may cause our species to avoid dangerous situations, regardless of how remote a possibility they may be," said Jeremy Coplan, MD, professor of psychiatry at SUNY Downstate.

"In essence, worry may make people 'take no chances' and such people may have higher survival rates. Thus, like intelligence, worry may confer a benefit upon the species."

In a control group of normal volunteers, high IQ was associated with a lower degree of worry, but in those diagnosed with 'generalized anxiety disorder', high IQ was associated with a greater degree of worry.

In the report's summary, researchers state: "Previous studies have indicated that excessive worry tends to exist both in people with higher intelligence and lower intelligence, and less so in people of moderate intelligence. It has been hypothesized that people with lower intelligence suffer more anxiety because they achieve less success in life."

The results of their study, “The Relationship between Intelligence and Anxiety: An Association with Subcortical White Matter Metabolism,” was published in a recent edition of Frontiers in Evolutionary Neuroscience.

How To Be Happy
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Boost your feel-good mood with these simple happiness tips from life coach Sophia Davis.

(http://www.huffingtonpost.co.uk/2012/04/13/excessive-worrying-link-intelligence_n_1423582.html?ref=topbar#s773381&title=How_To_Be)

mardi 10 avril 2012

Craig Tracy's Body Landscapes Create Optical Illusion

Craig Tracy's Body Landscapes Create Optical Illusion

Posted: 10/04/2012 12:11 Updated: 10/04/2012 12:33

At first glance, this beautiful landscape just looks like an oil painting on canvas.

But on closer inspection, eagle-eyed viewers will spot that the rolling green hills are actually painted onto a woman's naked body.

Talented artist Craig Tracy spends hours painstakingly painting the woman's curves to complete the masterpiece - and create the stunning optical illusion.

Craig, 44, from New Orleans, has painted hundreds of amazing images on human canvases.

Craig - who claims he never struggles to find models to pose for him - uses paint specifically designed for human skin.

Throughout his career Craig has painted a staggering 400 bodies - including women at the Rio carnival.

He said: 'Finding models willing to pose has never been an issue for me. I paint on people and people are readily abundant.

'All of my models are volunteers. I never use agencies or websites to find them. In fact, they find me.

'Girlfriends that I have had have had an understanding of what I do and the professional nature of how I paint and create, so I have never had any issues regarding jealous

Source: Heather Skillen, Caters

Craig Tracy Body Art

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Craig, 44, from New Orleans, has painted hundreds of amazing images on human canvases. (Photo credit: Caters)

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(http://www.huffingtonpost.co.uk/2012/04/10/craig-tracy-body-painting_n_1414242.html?utm_campaign=041012&utm_medium=email&utm_source=Alert-uk-culture&utm_content=Photo)