Ces géants du e-commerce
français qui choisissent le cloud
LeGuide.com, Voyages-sncf.com et Jeux.com, tour d'horizon de trois grands acteurs du e-commerce français qui ont décidé de basculer tout ou partie de leur infrastructure dans un cloud public.
CES GÉANTS DU E-COMMERCE FRANÇAIS QUI CHOISISSENT LE CLOUDLeGuide.com : 1 milliard d'images sur Azure fin 2013
Agrégeant des offres en provenance de 80 000 marchands dans 14 pays européens, LeGuide.com fait face à un double défi : d'une part proposer une information fraiche et de qualité, notamment sur le plan des visuels de produits. Et d'autre part, tenir un niveau de performance de chargement fluide. Face à ces enjeux, le comparateur a décidé de faire appel au cloud de Microsoft pour assurer la publication de ses images. Le projet a été déployé au 3e trimestre 2012. "Pour l'heure, 300 à 400 millions d'images sont gérées sur Azure. Nous pensons atteindre le milliard d'ici la fin de l'année", explique Mohammed Bellamine, directeur opérationnel de LeGuide.com.
Pour être publiées plus rapidement, toutes les images sont stockées sur Azure, et servies via une infrastructure JavaScript Node.js.
En amont, LeGuide.com a réalisé un comparatif technique d'Azure avec d'autres offres de cloud public. "La performance de chargement des données a fait la différence", note Mohammed Bellamine, saluant en passant la possibilité, via une telle solution, de "payer seulement ce qui est consommé". Une agilité qualifiée d'importante pour gérer efficacement les amplitudes de charge enregistrées par le comparateur, qui peuvent aller d'un facteur 1 à 10.
LeGuide.com étudie la possibilité de déployer Hadoop sur Azure
Quant à la prochaine étape, LeGuide.com envisage de porter sur Azure la base de données de son moteur de recherche. "Nous étudions pour l'occasion l'option d'utiliser l'infrastructure de données Hadoop ou Apache HBase", confie son directeur opérationnel. L'objectif étant, comme pour les images, de se doter d'une infrastructure plus agile face aux pics de charge. LeGuide.com étudie également cette possibilité de déployer Hadoop sur Azure pour répondre à ses besoins en Analytics. A la fois en matière d'indicateurs techniques mais aussi métier, notamment pour suivre ses résultats au regard du prévisionnel.
CES GÉANTS DU E-COMMERCE FRANÇAIS QUI CHOISISSENT LE CLOUDVoyages-sncf.com accélère ses déploiements grâce à Amazon
C'est en 2010 que Voyages-sncf.com choisit de déployer un premier projet de cloud dans l'optique de tester ses développements. Le site de voyages de la SNCF s'oriente alors vers Amazon Web Services (AWS). Pour commencer, la société décide d'éprouver une nouvelle plate-forme conçue pour modéliser les transactions de son site. Un système complexe qui se compose, en amont, d'un entrepôt de données (Oracle 11g) intégrant des flux hétérogènes (fichiers plats, Web Services, mainframe...). Cette brique servant un front office composé d'une base MySQL (avec MemCached) et d'un serveur Tomcat. En aval, les données en découlant sont transmises au site Voyages-sncf.com.
Accompagnée par Ysance, la filiale de la SNCF a donc retenue le cloud d'Amazon. Une plate-forme de test est mise en place en s'appuyant sur des instances Amazon EC2, et le service de stockage Amazon S3. L'environnement de production cible est ainsi entièrement recréé dans le cloud. L'infrastructure de test unitaire Apache Cactus est retenue, ainsi qu'Apache JMeter - qui permet de réaliser des tests de performance selon divers scénarios.
La migration du site vers le cloud n'est pas d'actualité
Et le bilan se révèle concluant. Comparé à la solution de test logiciel utilisée jusqu'alors au sein d'un datacenter traditionnel, le cloud permet à Voyages-sncf.com d'accélérer le déploiement d'un framework de test. De là, son équipe technique bénéficie mécaniquement de plus de temps pour effectuer les tests en tant que tels, et donc améliorer la qualité des livrables et réduire les risques de pannes en production.
Depuis, Voyages-sncf.com a eu recours aux infrastructures d'Amazon pour d'autres chantiers applicatifs. Parmi eux : un module de publication de tarifs sous forme de calendrier - consistant à stocker en cache une partie de la base de données pour plus de performance. Ce chantier aura nécessité six mois, dont un mois gagné grâce au cloud. Mais, Voyages-sncf.com n'ira pas plus loin, et n'envisage pas d'externaliser son site web chez un opérateur de cloud, du moins pour l'heure. Et ce pour des raisons portant sur la sécurité des données client qu'il contient, mais aussi du fait d'engagements de niveau de service jugés trop faibles.
CES GÉANTS DU E-COMMERCE FRANÇAIS QUI CHOISISSENT LE CLOUDConcoursMania et Jeux.com en route pour le cloud
Fondé dès 1995, ConcoursMania édite le célèbre site jeux.com qui propose une offre de 5 000 jeux en ligne. Plus récemment, la société complète cette offre BtoC en lançant des prestations BtoB de casual gaming. Et c'est pour cette seconde offre que ConcoursMania a commencé à faire appel à un cloud public. Tout comme LeGuide.com, l'objectif pour cette société française est de s'adosser à un service de location d'infrastructure IT en ligne, et ainsi d'optimiser ses coûts, et donc ses tarifs, en ne payant que pour la ressource machine consommée.
D'autant que sur le front du casual gaming, les amplitudes de trafic peuvent être particulièrement soudaines et fortes. Et parfois difficilement prévisibles.
"La présentatrice de la météo de TF1 Evelyne Dhéliat nous a averti qu'elle allait parler d'un de nos jeux sur la météo. Et heureusement ! Nous avons pu anticiper la montée en charge qui a suivi", raconte Nicolas Babin, directeur général de ConcoursMania. "La solution du cloud nous a apporté l'agilité nécessaire."
Autre avantage du cloud constaté par ConcoursMania : "la réactivité que permet cette solution" lors des nouveaux déploiements. Le cloud contribue à accélérer la mise en œuvre de ses zones de jeu, et de leur stack (VM, VLAN...). Grâce aux services Microsoft Azure retenus par ConcoursMania, sa direction technique ne met plus que quelques heures à les déployer. Contre au moins cinq jours en passant par son infrastructure historique qui repose sur un hébergement traditionnel. Dès lors, la société envisage de faire prendre le même chemin à son "vaisseau amiral" Jeux.com. "C'est la prochaine étape. Elle doit être bien préparée", indique Nicolas Babin.
"Azure est vraiment ouvert sur l'Open Source", ConcoursMania
Mais pourquoi avoir retenu Azure ? Le directeur général de ConcoursMania l'explique notamment par une problématique de déploiement international. "Ce qui a été le cas avec un jeu de flipper 3D diffusé pour Sephora dans 6 pays", poursuit-il. D'où le choix d'un cloud présent sur les grandes plaques géographiques.
Du côté technique, ConcoursMania a également été séduite. "Azure est une plate-forme vraiment ouverte sur l'Open Source", martèle Hugues Le Bars, son directeur technique. Et pour preuve, l'environnement serveur de l'offre de casual gaming est basé sur l'infrastructure Ruby on Rails, Node.js (pour l'exécution du contenu 3D) et, enfin, la base MongoDB. Trois briques Open Source que ConcoursMania n'a eu aucun mal à mettre en œuvre sur le cloud de Microsoft. "Nous nous appuyons sur MongoDB pour analyser le comportement des joueurs, le temps passé sur les jeux, le nombre de parties réalisées... Ce qui nous permet d'affiner la qualité de nos jeux, mais aussi apporter à nos clients des rapports de qualité sur leurs opérations", complète Nicolas Babin.
Ces géants du e-commerce français qui choisissent le cloud
Selon le cabinet KPMG, parmi les premiers objectifs visés lors de la mise en place du cloud, arrive en tête la réduction des coûts (48%), suivi par l'opportunité de s'appuyer sur le cloud pour pénétrer un nouveau marché (27%), la possibilité de transformer une activité (22%) ou encore l'amélioration de l'interaction client (20%). La réduction des coûts constitue un objectif pour plus de la moitié des répondants occupant une fonction de responsable informatique (52%). Soit une proportion plus élevée que du côté des responsables métiers (41%).
( http://www.journaldunet.com/solutions/cloud-computing/cloud-et-e-commerce/ )
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