samedi 31 août 2013

Nouvelle méthode d'analyse de l'épigénome : vers la compréhension de la genèse des cellules germinales


BE Japon 660  >>  30/08/2013
Génétique
Nouvelle méthode d'analyse de l'épigénome : vers la compréhension de la genèse des cellules germinales
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/73773.htm
Les cellules germinales ont des caractéristiques moléculaires uniques qui leur permettent d'accomplir la tâche importante de transmettre l'information génétique à la génération suivante. Pendant leur développement à partir de leur état embryonnaire primordial, les cellules germinales seraient reprogrammées par des modifications épigénétiques de leur ADN. Toutefois, à cause de la grande difficulté technique que représente l'analyse épigénétique des cellules rares telles que les cellules germinales primordiales, la nature exacte et les effets de ces modifications restent mal connus. Les professeurs Kuniya Abe et Rieko Ikeda et leurs collègues du Centre de bioressources du RIKEN viennent de développer une méthode qui permet d'étudier les modifications épigénétiques à partir d'une centaine de cellules seulement, apportant par là même de nouvelles informations sur ces processus.

Les modifications épigénétiques régulent l'expression des gènes sans en changer la séquence génétique. Elles impliquent des modifications très spécifiques de l'ADN et des protéines liées à l'ADN (les histones) qui activent ou désactivent un ou plusieurs gènes d'une même famille en même temps. La méthylation de l'ADN est l'une de ces modifications et la technique mise au point par l'équipe du Pr Abe pour l'étudier est une adaptation de la méthode des puces à ADN. Elle permet d'obtenir des résultats utiles aussi bien à la recherche fondamentale qu'au diagnostic même lorsque moins d'un nanogramme d'ADN génomique est disponible.

En utilisant cette technique sur des cellules embryonnaires de souris les chercheurs ont comparé l'étendue de la méthylation de l'ADN des cellules somatiques, embryonnaires et germinales mâles et femelles à différents stades de développement. En s'intéressant aux cellules germinales, ils ont découvert que de larges portions d'ADN sur le chromosome X des cellules germinales mâles étaient dépourvues de groupements méthyles. Ces grands domaines "hypométhylés" incluent fréquemment des gènes dont l'expression est spécifique des cellules germinales et des testicules, en particulier des gènes CTA (Cancer/Testis Antigen) qui sont exprimés dans les cellules germinales mâles et les cellules cancéreuses, mais pas dans les cellules somatiques. Les gènes dans ces régions étaient également exprimés malgré la présence de modifications d'histones qui sont connues pour supprimer l'expression des gènes.

Les mécanismes qui expliquent la relation entre hypométhylation et l'expression des gènes CTA restent à déterminer. Le Pr Abe suspecte qu'un changement de l'architecture nucléaire qui contrôle l'accessibilité des gènes vers l'appareil de transcription soit impliqué. Il ajoute que si l'expression des gènes CTA contribue effectivement à l'oncogenèse, la compréhension de la régulation épigénétique de ces gènes pourra fournir un angle d'approche vers les événements moléculaires à l'origine de certains types de cancer.
Sources :
Centre de bioressources du RIKEN - Ikeda, R., Abe, K., et al. Large, male germ cell-specific hypomethylated DNA domains with unique genomic and epigenomic features on the mouse X chromosome. DNA Research advance online publication, 15 July 2013. - Résumé de l'article, site internet du RIKEN, en anglais : http://www.rikenresearch.riken.jp/eng/research/7435.html
Rédacteurs :
Simon Vial-Pradel - adjoint(point)sdv(arobase)ambafrance(tiret)jp(point)org
 
Origine : BE Japon numéro 660 (30/08/2013) - Ambassade de France au Japon / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/73773.htm

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/73773.htm

jeudi 29 août 2013

Contrôler les mouvements d'un autre par la pensée, c'est désormais possible


Contrôler les mouvements d'un autre par la pensée, c'est désormais possible 

Publié par Lionel Huot, le 29 août 2013 
                                                                                     Une expérience a permis de relier les cerveaux de deux humains et de déclencher un mouvement de la main chez la personne receveuse. Vous aimez nos contenus ? Recevez gratuitement la meilleure news et vidéo du jour, et profitez des conseils de Consogazette pour améliorer votre pouvoir d'achat C'est la première expérience réussie de connexion entre deux cerveaux. Réalisée à l'université de Washington par des ingénieurs, informaticiens et biologistes, la prouesse a consisté à relier à distance, via internet, les cerveaux de deux chercheurs, le premier envoyant un signal faisant bouger le doigt du second qui jouait à un jeu vidéo. 

                De précédentes expériences avaient démontré qu'il était possible de connecter les cerveaux de deux rats, et même entre un rat et un humain. Maintenant, c'est au tour des humains : Rajesh Rao, professeur d'informatique, et Andrea Stocco, professeur de biologie cognitive, sont les premiers cobayes. "Internet était un moyen de connecter des ordinateurs, et maintenant, cela peut être un moyen de connecter des cerveaux", explique Andrea Stocco. "Nous voulons prendre le savoir contenu dans une tête et le transmettre directement de cerveau à cerveau". Impulsion électrique Cela fait plus de 10 ans que Rajesh Rao travaille sur les interfaces cerveau-ordinateur. En 2011, il a décidé de s'associer avec Andrea Stocco pour mettre les théories en pratique. Le 12 août dernier, le professeur Rao s'est vu installer des électrodes sur le crâne, reliées à un électroencéphalogramme afin de lire son activité cérébrale. Le professeur Stocco se trouvait de l'autre côté du campus, coiffé d'un bonnet de bain et d'une bobine à stimulation magnétique transcrânienne (TMS en anglais). Placée directement au dessus de son cortex moteur gauche, une impulsion électrique indolore a permis de déclencher un mouvement de la main.
                      Les deux laboratoires étaient connectés via Skype, mais les deux cobayes ne pouvaient voir les écrans. Un jeu vidéo Dans le premier labo, Rajesh Rao regardait un écran diffusant un simple jeu de tir. Quand il estimait qu'il était temps de tirer, il imaginait qu'il bougeait sa main droite, sans pour autant effectuer le mouvement réel. De l'autre côté, le doigt d'Andrea Stocco bougeait presque instantanément pour presser la barre d'espace de son clavier et déclencher le tir de canon. Pour lui, le mouvement faisait juste l'effet d'un tic nerveux. "C'était à la fois excitant et troublant de voir une action pensée avec mon cerveau devenir réelle ailleurs" explique le professeur Rao. "C'était essentiellement un transfert unilatéral d'informations de mon cerveau vers le sien. La prochaine étape sera de développer une conversation qui va dans les deux sens". Une technologie qui peut faire peur Andrea Stocco plaisante en comparant cette expérience à la technique utilisée pas les Vulcains dans la série Star Trek : la fusion mentale. Mais au delà de la plaisanterie, il est facile d'imaginer des applications peu éthiques et inquiétantes de cette découverte. C'est pourquoi l'équipe précise que la technologie n'est capable de lire que les signaux cérébraux très simples, et pas les pensées. Et le receveur se doit d'être totalement volontaire, impossible de le faire contre son gré. De plus, les expériences sur les humains requièrent de suivre un protocole international très strict. "Je pense que des gens vont être déconcertés car ils surestiment la technologie" explique Chantel Prat, qui a participé à l'expérience. "Il n'y a aucun moyen de faire fonctionner cette technologie sur une personne qui n'est pas volontaire".
                     Y a-t-il un pilote dans l'avion ? Les applications pourraient être nombreuses. L'équipe donne l'exemple d'un avion en perdition dont les pilotes seraient hors d'état de piloter, les techniciens au sol pourraient contrôler les mouvements d'un passager pour faire atterrir l'appareil. Cela pourrait aussi permettre aux personnes paralysées de communiquer leurs besoins en eau et en nourriture. De plus, la technique fonctionne même entre deux personnes qui ne parlent pas la même langue, l'activité cérébrale restant la même. Néanmoins, l'équipe prévoit d'abord d'expérimenter des tâches plus complexes, avant de tester la méthode sur un plus large échantillon. (Crédit photo : Bryan Djunaedi, University of Washington)

En savoir plus: http://www.maxisciences.com/cerveau/controler-les-mouvements-d-039-un-autre-par-la-pensee-c-039-est-desormais-possible_art30605.html
Copyright © Gentside Découvertes

mercredi 28 août 2013

Les publicités sur mobile gagneraient-elles à être en réalité augmentée?


Les publicités sur mobile gagneraient-elles à être en réalité augmentée?

Par  28 août 2013  Laisser un commentaire
Vida
En Chine, une application du partage des photos a trouvé un nouveau business model grâce à l’utilisation intelligente de la réalité augmentée.
Si le nombre d’applications mobiles de partage de photos ne cesse de croître depuis le rachat d’Instagram par Facebook, elles ont jusqu’à présent plus ou moins du mal à trouver un modèle économique fiable. Vida, un réseau mobile de partage de photos et de vidéos en Chine a récemment ajouté une nouvelle fonction nommée « filtre réalité augmentée » et ce dans l’objectif de rendre les publicités plus attractives et plus virales sur le mobile. Cette nouvelle fonctionnalité, va-t-elle enfin permettre à ces applications de trouver le chemin de la rentabilité ?

Créations des photos personnalisées à l’aide de la réalité augmentée

Lancée depuis fin 2011, l’application mobile Vida a déjà dépassé 5 millions d’utilisateurs, qui mettent en ligne chaque jour des milliers de photos et de micro-films. Plus qu’une simple plateforme de partage, elle permet aux utilisateurs de transformer leurs photos en diaporamas sonores ou des micro-vidéos et de les partager ensuite. « Le filtre de la réalité augmentée s’inscrit dans l’esprit global de Vida qui encourage sa communauté à raconter et à partager leurs histoires à travers des images» commente Lei Zhang actuel PDG de Vida. En effet, quand l’utilisateur active le filtre et scanne un objet, le filtre va générer directement de nouvelles photos sur son smartphone, en combinant d’une manière ludique ses anciennes photos et une partie de l’objet scanné. Pour l’instant, deux versions ont été lancées, l’une est appliquée sur la carte identité nationale, l’autre sur des billets de 100 yuan (la monnaie chinoise). A titre d’exemple, quand une personne scanne un billet de 100 yuan, elle verra apparaitre sur son écran du portable un book de nouvelles photos, qu’elle peut feuilleter en mode manuel.

Une nouvelle façon de faire des pubs sur mobile

« On envisage en ce moment de répandre cette fonction sur des produits commerciaux. » ajoute Zhang. « Dans l’avenir, quand une personne scannera un logo, le filtre pourra non seulement afficher des vidéos de promotion mais, en plus, lui permettre de créer ses propres vidéos liées à la marque. Ensuite, chaque vidéo partagée sur les réseaux sociaux sera une micro-publicité pour la marque » conclut-il. En effet, l’entreprise n’est pas à son coup d’essai, en décembre dernier, elle a déjà lancé un filtre d’effet pour accompagner la sortie du film  The Last Tycoon. En activant ce filtre, l’utilisateur voit son portrait affiché en Une des journaux chinois des années 30, avec en haut à gauche le nom du film et en bas le nom du réalisateur. « En dehors du cinéma, on a noué des partenariats avec des marques sportives comme Nike » précise Zhang. « Pour peu que l’effet filtre soit bien pensé et que l’idée soit originale, on arrive à y implanter des pubs et faire participer aux utilisateurs dans la promotion d’une marque. Cela remplacera des bannières traditionnelles monotones et intrusives» explique-t-il.

mardi 27 août 2013

Internet of Everything : principal enjeu économique pour le secteur privé


Internet of Everything : principal enjeu économique pour le secteur privé

Par  26 août 2013  Laisser un commentaire
internet of everything
Alors que l’Internet of Everything s’apprête à réaliser plus de 14 trillions de dollars sur l’ensemble de la décennie prochaine, quelles stratégies les entreprises doivent-elles adopter pour affronter ce changement industriel ?
L’Internet of Everything (IoE) qui consiste à connecter les personnes, les processus, les données et les objets, représenterait un enjeu économique total de 14, 4 trillions de dollars sur 10 ans (de 2013 à 2022). C’est en effet ce qui révèle un nouveau rapport d’étude de Cisco, qui repose sur une enquête menée auprès de 7500 décideurs commerciaux et informatiques du secteur privé dans 12 pays du monde. Et même si plusieurs transitions technologiques sont pour l’instant toujours en cours afin de faire émerger l’IoE, telles que l’Internet des objets, le Cloud Computing ou encore le Big Data, il reste important que les dirigeants gardent à l’esprit l’ensemble des bénéfices qu’un tel changement va pouvoir engendrer sur leurs entreprises. Ainsi, Cisco a identifié 5 secteurs où l’application de l’IoE créera des valeurs substantielles au cours de la décennie prochaine.

5 secteurs à transformer et 2 opportunités à saisir

En premier lieu, elle permettra de réduire les dépenses et les coûts liés aux ventes des produits et aux chaînes d’approvisionnement en augmentant l’efficacité  du système d’administration et en optimisant les capitaux d’entreprises. Ensuite, elle améliorera la productivité des employés et offrira aux consommateurs de nouvelles expériences. Enfin, l’IoE devrait accroître le retour sur investissement des innovations et réduire les délais de commercialisation des nouveaux produits. Parallèlement, l’étude montre qu’il existe essentiellement deux manières pour les entreprises de tirer profit de l’IoE : en connectant tout ce qui est jusqu’à présent non-connectés et en prenant les parts de marchés des entreprises concurrents, moins capables de se transformer et de capitaliser sur la transition vers le marché d’IoE.

L’état du marché mondial de l’IoE

L’enquête révèle par ailleurs que les entreprises des marchés développés tirent la plus grande partie du profit du marché de l’IoE pour l’instant, avec l’Allemagne arrivée en premier et le Japon en deuxième position. Ceci s’explique par le fait que beaucoup de sociétés des pays développés ont investi massivement dans l’informatique et possédé une vaste expérience dans l’implémentation de différents types de technologie, telles que l’automatisation industrielle, les capteurs analytiques, etc. Néanmoins les pays émergeants croient davantage en leur capacité à tirer parti de l’IoE. Sur une échelle de 1à 10, les dirigeants des entreprises implantés dans des pays émergeants ont donné un score moyen de 7,8 contre 6,7 pour ceux des pays développés.  En guise de résumé, Cisco estime que si les technologies sont essentielles, ce sont pourtant les personnes et les processus qui font la différence.

lundi 26 août 2013

Cloud : AWS, loin devant Microsoft, IBM et Google



Cloud : AWS, loin devant Microsoft, IBM et Google

En dépit d’importants efforts dans le domaine des services Cloud, les poids lourds traditionnels de l'informatique d’entreprise que sont Microsoft, Google et IBM ont encore beaucoup de chemin à parcourir  pour rattraper AWS (Amazon Web Services) sur les terrains du cloud d'infrastructure (Iaas) et des plates-formes applicatives en nuage (Paas), selon le dernier baromètre trimestriel du cabinet d’étude américain Synergy Research Group.

Pour le deuxième trimestre 2013, les chiffres de Synergy démontrent qu’AWS dispose d’une solide avance sur ses concurrents sur ces deux segments du cloud. Sur la période, soutient le cabinet, les revenus agrégés de Microsoft, Google et IBM, générés dans le Iaas et le Paas, ne représentent que ...63% des revenus totaux d’Amazon. Autant dire que le retard accumulé risque d'être long, sinon impossible à rattraper.

Car Amazon ne ralentit pas : sur un marché en croissance annuelle de 47% au second trimestre 2013, l'hébergeur de Seattle aurait encore progressé de 52% et serait parvenu à hisser ses parts de marché à plus de 28%, selon les données collectées par Synergy.

«Partis certes avec une base plus réduite, les trois gros acteurs du IT ont certes affiché des taux de croissance plus élevés, mais Amazon parvient à conserver son leadership sur le marché et à rester unique en son genre», affirme John Dinsdale, du cabinet d’étude, à la présentation des chiffres sur le site Internet de la société.
Quel n°2 ?
«La véritable course est finalement celle qui se déroule entre les poursuivants d'Amazon afin de déterminer si un acteur pourra se dégager nettement comme le numéro 2 du secteur. Même si l’acquisition de Softlayer a permis à IBM de prendre une petite longueur sur Microsoft et Google, ces trois ténors restent groupés, avec une trajectoire et une croissance quelque peu similaire.»
En juin dernier, IBM a avalé Softlayer Technologies pour un montant évalué à quelque 2 Md$. Une acquisition conséquente pour Big Blue qui lui a permis de compléter son SmartCloud avec l’expertise et la technologie d’une des sociétés américaines les plus en vue dans le domaine du cloud public. 
Softlayer est considéré comme l'un des concurrents de Rackspace aux Etats-Unis. Son rachat a également déclenché chez IBM une ré-organisation des activités cloud et a donné naissance à une division dédié aux services cloud - IBM Cloud Services. Avec Softlayer, IBM espère évincer Rackspace de la place de leader du marché Openstack, et atteindre en fin de compte ses ambitieux objectifs : ceux de réaliser 7 Md$ par an avec le cloud en 2015.

Plus tôt, en mars 2013, à l’occasion de sa conférence IBM Pulse, Big Blue avait annoncé son architecture ouverte de cloud et indiqué son intention de faire, à terme, reposer toute son offre cloud sur OpenStack. Il est à noter que cette volonté de structurer l’organisation de l’offre cloud est également au coeur de la stratégie de HP. Le groupe a annoncé hier son intention de placer l'ensemble de son portefeuille de solutions cloud sous la houlette de Bill Veghte, la figure montante d'HP nommé en remplacement de Dave Donatelli à la tête de la division Entreprise du groupe.
 
De son côté, Google, après avoir attaqué le marché avec son Paas (Google Engine), est passé au Iaas avec Google Compute Engine. Ce nouveau cloud d'infrastructure avait étéannoncé en juin 2012, mais il n'est devenu officiellement disponible qu'en mai dernier - avec notamment une facturation à la minute (avec 10 minutes minimum toutefois) et des instances plus réduites. Google a également présenté des possibilités de routage avancées.
Microsoft, le 3e poids lourd, mène quant à lui une stratégie agressive en vue de proposer une offre moins chère que celle d’AWS en terme de compute, stockage et bande passante.Récemment l'éditeur de Redmond a multiplié les baisses de prix de Windows Azure.
Selon Synergy, ces trois poursuivants pourraient bien être mis en danger par des pure-players du cloud, à l’image de Salesforce.com, certes de taille plus réduite, mais dont les revenus côté infrastructure sont identiques.
L’Amérique du Nord devant EMEA
Autre enseignement donné par Synergy, sur un marché du Iaas / Paas évalué à 2,25 Md$ sur le trimestre, le Iaas compte pour 64% des revenus totaux. Et l'Amérique du Nord est le principal consommateur mondial : Selon le cabinet d'études, 53% des achats de services cloud IaaS et PaaS au deuxième trimestre 2013 sont venus de clients nord-américains , contre 21% seulement pour l'Europe (zone EMEA) et l'Asie et 5% pour Amérique Latine. Dans ces 4 régions, AWS domine, confirme encore le cabinet.

Galaxy Gear, la montre connectée de Samsung, se précise


Galaxy Gear, la montre connectée de Samsung, se précise

Samsung pourrait bien être la première firme à dévoiler sa montre connectée dont elle a déposé la marque, la Galaxy Gear, lors d’une conférence de presse le 4 septembre. Cette montre, dotée d’un écran Oled, synchroniserait certaines fonctions mobiles en se connectant à un smartphone ou une tablette via une liaison Bluetooth.

En 2009, Samsung lançait une montre-téléphone équipée d’un écran tactile 1,7 pouce. Dotée d’une connexion cellulaire GPRS, elle permettait de passer des appels et de consulter le courrier électronique via Outlook. Elle était vendue 450 euros. © Samsung
Le marché des smartwatchs, les montres « intelligentes », est considéré comme le prochain Eldorado pour les fabricants de terminaux mobiles. On prête à tous les grands noms du secteur des projets dans ce domaine, à commencer par AppleGoogle, Microsoft, Sony et l’incontournable Samsung. Le géant coréen serait d’ailleurs le mieux placé dans cette course.
En début de semaine, le site Bloomberg a affirmé qu’une montre Galaxy Gear sera présentée le 4 septembre, en même temps que le très attendu Galaxy Note 3. Samsung, qui n’a jamais caché son intérêt pour les montres intelligentes, avait déjà lancé des produits de ce type en 2009, mais le succès ne fut pas au rendez-vous. Désormais, l’explosion du marché de la mobilité semble créer l’environnement adéquat, et le constructeur a pris les devants. Fin juillet, il a en effet déposé le nom Galaxy Gear auprès du Bureau américain des brevets et des marques de commerce (USPTO), en indiquant que le concept s’applique à des vêtements intelligents qui peuvent prendre la forme d’une montre connectée à Internet, à des smartphones, des tablettes ou encore des ordinateursportables.
Dans un brevet déposé en Corée du Sud, Samsung a protégé le design d’une montre équipée d’un écran flexible qui s’enroule autour du poignet. Sa première génération de montre intelligente serait équipée d’un écran tactile « classique » de 2,5 pouces.
Dans un brevet déposé en Corée du Sud, Samsung a protégé le design d’une montre équipée d’un écran flexible qui s’enroule autour du poignet. Sa première génération de montre intelligente serait cependant équipée d’un écran tactile rigide de 2,5 pouces. © Samsung, Moveplayer

Galaxy Gear : une marque et un design protégés

Samsung a également protégé un design de montre-bracelet en déposant des brevets en Corée du Sud décrivant trois modèles équipés d’écrans flexibles qui s’enroulent autour du poignet. Mais il semblerait que la première version de la Galaxy Gear soit nettement moins audacieuse.
Le blog GigaOM affirme avoir obtenu de nombreux détails techniques à propos de la montre. Samsung aurait fourni aux développeurs d’applications différents prototypes qui ont tous en commun un écran tactile Oled d’une diagonale de 2,5 pouces. Selon le site SamMobile, la version finale serait dotée d’un system on chip (SoC) avec un processeur double cœur, et peut-être d’une puce Exynos fabriquée par Samsung. GigaOM ajoute que le bracelet de la montre intégrera une caméra ainsi que des mini haut-parleurs. Elle serait également pourvue d’un accéléromètre qui servirait à activer l’écran lorsque l’utilisateur lève le poignet pour consulter la montre. Une solution technique destinée à économiser la batterie.
La Galaxy Gear, décrite comme un terminal « compagnon », servira d’extension à un smartphone ou une tablette auxquels elle se connectera par une liaison Bluetooth Low Energy. Les utilisateurs pourront consulter leur courrier électronique, recevoir des notifications lors de l’arrivée de nouveaux messages en provenance de Facebook ou Twitter, et utiliser des applications dédiées. En revanche, selon les informations obtenues par The Verge, la montre ne permettrait pas de gérer les appels téléphoniques.

Un écosystème fermé pour la smartwatch Samsung ?

Côté logiciel, la Galaxy Gear utilisera le système d’exploitation Android 4.1 ou 4.2, nécessitant une application spécifique (à installer sur smartphone ou tablette) pour assurer la liaison et l’échange de données. Détail important livré par GigaOM, les applications prévues pour la montre seraient disponibles sur l’Appstore Samsung et non pas Google Play. Cela impliquerait qu’il faille posséder un terminal mobile Samsung pour pouvoir utiliser la montre. Un modèle basé sur un écosystèmefermé à l’instar de celui qui a fait le succès des produits Apple.
La firme à la pomme travaille elle aussi à un projet de smartwatch, mais les dernières rumeurs indiquent qu’elle ne serait pas lancée avant l’année prochaine. Samsung aurait donc une belle longueur d’avance sur son grand rival. Mais ce rôle de pionnier est à double tranchant. Si sa montre s’avère être une réussite et rencontre son public, le géant coréen pourrait s’accaparer le marché, tout comme Apple l’a fait avec l’iPad. En revanche, si le produit n’est pas suffisamment innovant ou souffre de bugs, cela pourrait ouvrir un boulevard à la concurrence. Rendez-vous le 4 septembre pour avoir un début de réponse.