"Nouvelles générations, technologies et mondialisation ont transformé le leadership"
Par Elyse Charvin 19 novembre 2012
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Ces trois facteurs entraînent d'importantes mutations
dans la façon de diriger. Celle-ci devant désormais être basée sur
l'ouverture, la collaboration et l'internationalisation.
Interview de Pekka A. Vilajakainen
auteur de l’ouvrage "Le leadership à l’ère du numérique – No Fear"*. Il
présente son ouvrage ce matin, à l'occasion d'un petit déjeuner débat
sur le thème : Faut-il repenser le leadership à l'heure du numérique ?
L’Atelier : Le numérique a-t-il déjà impacté le leadership ? Et comment ?
Pekka A. Vilajakainen : La combinaison des nouvelles générations, des technologies numériques ainsi que la mondialisation actuelle ont affecté la façon de diriger. Cela se répercute partout dans le monde, et non sur un pays en particulier, et concerne la technologie, de manière très large.
Si je considère les trois éléments évoqués, le leadership où qu’il soit exercé est fondé sur le contrôle et les directives. Le patron est le patron. C’est-à-dire que c’est lui qui choisit la stratégie, et l'équipe, et cette dernière effectue ce qu’on lui demande. En fait, le leadership est une interaction à sens unique. La jeune génération, des individus âgés entre 30 et 40 ans, veut avoir un canal afin de pouvoir impacter sur ce que le leader fait. Alors qu’historiquement, la direction se concentrait sur les forces individuelles: la connaissance, l'éducation et l'expérience. Maintenant, le manager est celui qui construit son réseau et choisit les individus. Il doit être capable, grâce aux nouveaux outils, d’interagir avec les talents situés n’importe où dans le monde et dans l'organisation. En fait, la direction a changé en passant d’un bureau pour le directeur à un bureau ouvert. En effet, on remarque de moins en moins de bureau ou de salle de déjeuner dédié.
Ensuite, on remarque que les notions liées à la connaissance, aux clients, à l’international, ne sont plus dans la tête des dirigeants, mais bien en première ligne avec ces jeunes talents. C’est pourquoi les managers doivent être liés à ces derniers. Toutefois, les directeurs craignent d’être face à ces jeunes talents et ont peur d'afficher une certaine faiblesse, en montrant leur caractère humain.
Quels sont donc les grands changements qui selon vous doivent intervenir dans l’entreprise et pourra lui permettre de rester compétitive ?
En ce qui concerne la compétitivité, je pense que la question clé est d'être connecté, à la fois dans la mise en œuvre de la stratégie et de l'exécution, mais également dans le développement de l'entreprise. Ensuite, les sociétés françaises par exemple investissent en Chine, en Russie. Mais pour ce faire, il faut que le dirigeant puisse accompagner les meilleurs talents, et en développer de nouveaux dans ces pays. Et la compétitivité doit se retrouver dans tous les secteurs. En fait, le dirigeant doit être capable de mener une équipe internationale et créer une relation de confiance avec ses collaborateurs. En outre, nous parlons de "l'effet asiatique". La clé pour les entreprises européennes est ainsi de construire une tactique dans laquelle nous n'utilisons pas ces marchés émergents uniquement pour leur coût peu élevé de production. L’essentiel est la capacité du manager à relier ces talents et à mener une politique au niveau international. Le leader va changer fondamentalement. Enfin, on sous-estime les énormes moyens techniques dont dispose la jeune génération et son caractère international.
Existe-t-il une méthode pour permettre aux différentes générations de collaborer en entreprises ?
J’insiste sur le fait que mon livre n’explique pas comment travailler avec les jeunes générations, mais aborde le fait qu’il faille connecter les jeunes générations avec des individus plus expérimentés. J’estime qu’il est nécessaire dans une entreprise d’avoir plusieurs types de personnes. Il est crucial que les personnes expérimentées transmettent cette expérience aux jeunes générations, avant que celles-ci partent à la retraite.
*chez Diateino
L’Atelier : Le numérique a-t-il déjà impacté le leadership ? Et comment ?
Pekka A. Vilajakainen : La combinaison des nouvelles générations, des technologies numériques ainsi que la mondialisation actuelle ont affecté la façon de diriger. Cela se répercute partout dans le monde, et non sur un pays en particulier, et concerne la technologie, de manière très large.
Si je considère les trois éléments évoqués, le leadership où qu’il soit exercé est fondé sur le contrôle et les directives. Le patron est le patron. C’est-à-dire que c’est lui qui choisit la stratégie, et l'équipe, et cette dernière effectue ce qu’on lui demande. En fait, le leadership est une interaction à sens unique. La jeune génération, des individus âgés entre 30 et 40 ans, veut avoir un canal afin de pouvoir impacter sur ce que le leader fait. Alors qu’historiquement, la direction se concentrait sur les forces individuelles: la connaissance, l'éducation et l'expérience. Maintenant, le manager est celui qui construit son réseau et choisit les individus. Il doit être capable, grâce aux nouveaux outils, d’interagir avec les talents situés n’importe où dans le monde et dans l'organisation. En fait, la direction a changé en passant d’un bureau pour le directeur à un bureau ouvert. En effet, on remarque de moins en moins de bureau ou de salle de déjeuner dédié.
Ensuite, on remarque que les notions liées à la connaissance, aux clients, à l’international, ne sont plus dans la tête des dirigeants, mais bien en première ligne avec ces jeunes talents. C’est pourquoi les managers doivent être liés à ces derniers. Toutefois, les directeurs craignent d’être face à ces jeunes talents et ont peur d'afficher une certaine faiblesse, en montrant leur caractère humain.
Quels sont donc les grands changements qui selon vous doivent intervenir dans l’entreprise et pourra lui permettre de rester compétitive ?
En ce qui concerne la compétitivité, je pense que la question clé est d'être connecté, à la fois dans la mise en œuvre de la stratégie et de l'exécution, mais également dans le développement de l'entreprise. Ensuite, les sociétés françaises par exemple investissent en Chine, en Russie. Mais pour ce faire, il faut que le dirigeant puisse accompagner les meilleurs talents, et en développer de nouveaux dans ces pays. Et la compétitivité doit se retrouver dans tous les secteurs. En fait, le dirigeant doit être capable de mener une équipe internationale et créer une relation de confiance avec ses collaborateurs. En outre, nous parlons de "l'effet asiatique". La clé pour les entreprises européennes est ainsi de construire une tactique dans laquelle nous n'utilisons pas ces marchés émergents uniquement pour leur coût peu élevé de production. L’essentiel est la capacité du manager à relier ces talents et à mener une politique au niveau international. Le leader va changer fondamentalement. Enfin, on sous-estime les énormes moyens techniques dont dispose la jeune génération et son caractère international.
Existe-t-il une méthode pour permettre aux différentes générations de collaborer en entreprises ?
J’insiste sur le fait que mon livre n’explique pas comment travailler avec les jeunes générations, mais aborde le fait qu’il faille connecter les jeunes générations avec des individus plus expérimentés. J’estime qu’il est nécessaire dans une entreprise d’avoir plusieurs types de personnes. Il est crucial que les personnes expérimentées transmettent cette expérience aux jeunes générations, avant que celles-ci partent à la retraite.
*chez Diateino
En savoir plus
(http://www.atelier.net/trends/articles/nouvelles-generations-technologies-mondialisation-ont-transforme-leadership?utm_source=emv&utm_medium=mail&utm_campaign=lettre_toute_zone)
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