vendredi 25 novembre 2011

Pourquoi un bruit strident de craie est-il insupportable ?

Physique
Posté par Adrien le Vendredi 25/11/2011 à 00:00 Icone partage sur Facebook Icone partage sur Twitter Partager sur Messenger Icone partage sur Delicious Icone partage sur Myspace Flux RSS
Pourquoi un bruit strident de craie est-il insupportable ?
Des bruits stridents tels que celui d'une fourchette sur une assiette ou celui d'une craie sur un tableau provoquent chez la majorité des gens des réactions de frissonnement ou de chair de poule. L'étude menée par un chercheur de l'Institut de Musicologie de l'Université de Vienne et un chercheur de l'Université Macromedia pour les Médias et la Communication de Cologne révèle que cela est dû à la fois à des raisons psychologiques et à des raisons physiologiques.

Les fréquences moyennes sont en cause

Dans un premier temps, les chercheurs Christoph Reuter et Michael Oehler ont regroupé une centaine de volontaires afin de sélectionner les bruits stridents (ongles sur un tableau, fourchette sur une assiette...) les plus crispants. D'autres volontaires ont ensuite été soumis à cette sélection de sons au cours des expériences. Deux groupes ont été formés avec ces volontaires ; le premier a été informé qu'ils entendraient des extraits de musique moderne, l'autre groupe savait qu'il allait écouter des bruits de raclement.

Durant la lecture des sons, le niveau de stress des participants a été mesuré (sur la base de la pulsation, de la tension artérielle, de la température et de la résistance électrique de la peau), puis leurs avis concernant l'évaluation du bruit ont été recueillis. Il s'avère que ceux qui pensaient écouter de la musique ressentent les bruits de façon nettement moins désagréable ; mais les réactions corporelles liées au stress étaient cependant comparables dans les deux groupes.

Par la suite, les chercheurs ont modifié les sons avec un programme informatique, en enlevant ou amplifiant certaines fréquences ou en supprimant certaines parties. Il s'est avéré que ce sont principalement les fréquences du bruit comprises entre 2.000 et 4.000 Herz qui sont perçues comme désagréables: sans ces composantes, les bruits ne sont plus aussi mal ressentis. Une étude de 1986 par le chercheur Randolph Blake, lauréat du prix IgNobel en 2006 pour cette raison, avait déjà conclu que c'étaient principalement les bruits defréquence moyenne qui provoquaient cette sensation.

Cette gamme de fréquence joue un rôle particulier dans la communication humaine: même les enfants en bas âge pleurent surtout dans cette gamme. Or le canal auditif humain, en raison de sa longueur et de sa forme, permet la résonance des sons de ces fréquences. Les chercheurs font donc l'hypothèse que le caractère désagréable des sons de raclement est encore renforcé par l'anatomie humaine. Ils envisagent à présent de mieux comprendre les spécificités de ces bruits, afin que les ingénieurs puissent réduire la nuisance causée par exemple par les aspirateurs ou les équipements de construction.

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Source: BE Autriche numéro 141 (24/11/2011) - Ambassade de France en Autriche / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/ ... /68287.htm

Une clef cryptographique pour protéger les données biométriques

Une clef cryptographique pour protéger les données biométriques

Pour se prémunir des vols de données biométriques contenus dans différents serveurs, des chercheurs européens ont mis au point TURBINE, un système d'émission de clefs cryptographiques, rendant caduque le stockage de l'image des empreintes digitales.

Les systèmes d'identification utilisant les données biométriques doivent être mieux sécurisés. Dans cette optique, une équipe de chercheurs européens ont mis au point le projet TURBINE (TrUsted Revocable Biometric IdeNtitiEs) afin de pouvoir bénéficier de tous les avantages de ces techniques tout en réduisant considérablement les risques de vols d'informations personnelles. Le principe : une clef cryptographique est générée automatiquement par un algorithme mathématique basé sur certaines caractéristiques de l'empreinte digitale de la personne, définies à l'avance. Le code est ensuite comparé avec les clefs disponibles dans la base de données du serveur. L'image de l'empreinte n'est donc jamais stockée directement, seules les clefs correspondantes le sont.

L'impossibilité de remonter jusqu'à l'empreinte elle-même

En d'autres termes, le système n'identifie pas l'utilisateur lui-même, mais simplement s'il dispose d'une autorisation. "Le code ne permet pas de restaurer l'empreinte digitale. Remonter jusqu'à la personne en question est donc impossible. Si je suis banquier et que quelqu'un souhaite accéder à un compte, la seule chose qui m'importe, c'est s'il en a le droit, et pas qui il est", explique Nicolas Delvaux, expert en sécurité biométrique chez Morpho et coordinateur du projet TURBINE. Chaque être humain pourrait très bien disposer d'une clef différente pour chaque système d'identification : institutions gouvernementales, organismes bancaires, tout cela à partir d'une même empreinte. Il suffirait pour cela de modifier la formule mathématique et les critères choisis pour générer le code.

Des clefs révocables à volonté

De plus, si une clef est compromise, il est possible de la révoquer et d'en créer une nouvelle. Et puisque chacune d'entre elles est unique, il est très complexe de repérer un même utilisateur sur plusieurs systèmes ou base de données et de recouper les informations pour créer un profil. Après des tests concluants, plusieurs entreprises partenaires du projet ont prévu de lancer des versions commerciales de TURBINE mais quelques obstacles restent encore à franchir, notamment obtenir l'approbation des agences nationales de protection des données. "Les systèmes d'identification biométriques sont encore très fragmentés en Europe, mais nous comptons approcher ces institutions pour qu'un standard puisse être trouvé", conclut Nicolas Delvaux. Le projet a d'ailleurs reçu des commentaires élogieux de la part de l'EDPS (European Data Protection Supervisor), une première pour une initiative provenant du vieux continent.

jeudi 24 novembre 2011

Thanksgiving 2012: Obama grâcié ?

Thanksgiving 2012: Obama grâcié ?

| Un commentaire
Peace et Liberty, les deux dindes grâciées par le président Obama cette année, selon le rituel étendu cette année à un second volatile (chaque first fifille a la sienne), seront-elles toujours vivantes pour voir la victoire de leur bienfaiteur le 6 novembre 2012? Les Américains l'auront-ils "grâcié"? De toutes façons, c'est 44th qui sera à la Maison Blanche pour Thanksgiving 2012.

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Photo Reuters

Le dernier sondage Gallup offre un 50% d'approbation à Obama. Et le Pew center research le gratifie d'un taux de leadership de 43% montrant surtout un parti républicain très abîmé. Pas de sondages très éclairants avant la désignation du candidat républicain. Gallup dit les Américains perplexes et donne 43% à Obama et 42% au candidat républicain. Rien de trop.

Les Obama et Marian Robinson ont sacrifié avec naturel à la coutume voulue par eux du remplissage des sacs de nourriture de la Banque Alimentaire de Washington qui distribue 30 millions de tonnes d'aliments aux déshérités de la capitale par an. Grâcié ou pas par les Américains en novembre 2012, Barack Obama sera au rendez-vous de lasolidarité.

Un commentaire

Ce n'est pas bien Madame Saint-Geours de mentir; le sondage gallup de ce jour 24/11/2011 donne 41% d'approbation pour 50% de désapprobation, score assez mauvais, mais il y a eu pire:
http://www.gallup.com/poll/113980/Gallup-Daily-Obama-Job-Approval.aspx
Pourquoi mentir sur les nombres puisque ces scores d'approbation n'enlèvent pas à Obama ses chances de réelection?


(http://blog.lefigaro.fr/obamazoom/2011/11/thanksgiving-2012-obama-gracie.html)


La dernière éclipse de Soleil de 2011 visible vendredi dans l'Hémisphère sud

24/11 | 11:33

La dernière éclipse de Soleil de 2011 visible vendredi dans l'Hémisphère sud

© AFP/Archives - Narinder Nanu
© AFP/Archives - Narinder Nanu

La pointe méridionale de l'Afrique du Sud, la Tasmanie (sud de l'Australie) et une grande partie de la Nouvelle-Zélande pourront observer, si le temps le permet, une éclipse partielle du Soleil vendredi, indiquent les astronomes.

Mais ce sont les manchots de l'Antarctique qui seront aux premières loges pour observer ce phénomène se produisant lorsqu'une partie de la Lune cache le Soleil à la vue des Terriens.

Pour le spectateur qui se trouve dans l'ombre de la Lune, un morceau du disque solaire semble ainsi avoir été grignoté.

L'éclipse partielle de vendredi sera à son maximum à 06H21 GMT en un point situé en pleine mer, à l'est de la péninsule de l'Antarctique.

Il s'agit de la dernière des quatre éclipses partielles de l'année, les précédentes ayant eu lieu le 4 janvier, le 1er juin et le 1er juillet.

Le dernier alignement Soleil-Lune-Terre de cette année pourra être observé le 10 décembre avec une éclipse totale de Lune visible en Europe, en Afrique de l'Est, en Asie, en Australie, dans le Pacifique et en Amérique du Nord, d'après Fred Espenak, expert en éclipses de la NASA.


(http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/infos-generales/science-environnement/afp_00402052-la-derniere-eclipse-de-soleil-de-2011-visible-vendredi-dans-l-hemisphere-sud-253596.php)


Effet Casimir dynamique : on a créé de la lumière à partir du vide

Le 24 novembre 2011 à 17h24

Effet Casimir dynamique : on a créé de la lumière à partir du vide

Par Laurent Sacco, Futura-Sciences

Une équipe internationale de chercheurs vient de prouver que l’effet Casimir dynamique est bien une réalité, en transformant des paires de photons virtuels du vide en véritables grains de lumière. Le physicien Paul Davies a montré que ce phénomène a des liens avec le rayonnement Hawking et l’effet Unruh.

Les équations de la mécanique quantique prédisent que le vide ne l’est pas vraiment mais qu’il est continuellement agité par des paires de particules violant temporairement la loi de la conservation de l’énergie en se matérialisant brièvement avant de replonger dans le néant. Ces particules ne peuvent être observées directement mais leur présence est bien réelle comme l’ont montré, par exemple, les expériences avec l’effet Casimir.

Dans le cas de l’effet Casimir dit statique, on constate qu’entre deux miroirsséparés par une très courte distance, il apparaît une force d’attraction résultant de la modification de l’état des fluctuations quantiques du champ électromagnétique présent partout dans l’univers, même en l’absence de charges électriques. Ce ne sont cependant que des photons virtuels qui rendent compte de ce fascinant phénomène laissant rêver, un jour, d’une possible exploitation de l'énergie du vide quantique.

En 1970, le physicien Gerald Moore était toutefois arrivé à une autre surprenante conclusion.

Le mouvement accéléré d’un miroir, par exemple lorsqu’il effectue des oscillations à hautes fréquences, peut faire passer les photons virtuels directement inobservables du vide quantique à l’état de particules réelles. Concrètement, cela signifie qu’il suffirait de faire vibrer un miroir dans le vide pour éclairer une pièce.

Ce phénomène décrit pour la première fois par les équations de Moore sera appelé effet Casimir dynamique par Julian Schwinger, le prix Nobel de physique auteur de la première démonstration du théorème CPT.


Le principe de l'effet Casimir dynamique est, en simplifiant grossièrement, un peu similaire à celui d'une balançoire. En vibrant, la surface d'un miroir donne en quelque sorte des coups aux photons virtuels, violant la conservation de l'énergie temporairement donc normalement inobservables. Ces chocs donnent donc de l'énergie permettant aux photons de devenir réels, de la même façon que le mouvement d'oscillation d'une personne est amplifié lorsqu'elle se balance avec une balançoire. Des photons réels peuvent ainsi s'accumuler dans une cavité formée de parois réfléchissantes dont l'une vibre. © rob4jp-YouTube

L’effet Casimir serait resté anecdotique si l’effet Unruh et l’effet Hawking n’avaient pas été découverts, là aussi théoriquement seulement, au début des années 1970.

Dans le premier cas, un observateur en mouvement uniformément accéléré par rapport à un référentiel au repos devrait voir un bain de particules ayant les caractéristiques d’un rayonnement de corps noir, d’autant plus chaud que son accélération est forte, alors que pour un observateur au repos, il n’existe rien de tel. De même, en partie à cause du principe d’équivalence de la relativité générale, un observateur proche de l’horizon d’un trou noir et subissant l’accélération de la gravité devrait voir un rayonnement du même type. Dans les deux cas, il se produit une création de particules réelles à partir des paires de particules virtuelles du vide quantique.

Or, ces deux phénomènes ont été reliés à l’effet Casimir dynamique par le physicien Paul Davies, bien connu de nos jours pour ses ouvrages de vulgarisation et ses implications dans des recherches sur la biologie quantique et l’exobiologie. Il a ainsi cosigné l’article polémique faisant état debactéries utilisant peut-être l’arsenic à la place du phosphore.

Un miroir qui vibre à 1/4 de la vitesse de la lumière

L’effet Hawking conduisant à l’évaporation des trous noirs n’a malheureusement pas été observé, pas même au LHC, mais il semblerait qu’on puisse en créer un analogue, par exemple dans une fibre optique. On comprend donc que la publication dans Nature et sur arxiv d’un article annonçant que l’on a bel et bien observé pour la première fois l’effet Casimir dynamique soit une bonne nouvelle car elle donne un peu plus de crédit aux calculs concernant les rayonnements Hawking et Unruh.

Mais pourquoi a-t-il fallu attendre presque quarante ans avant que l’on puisse observer cet effet Casimir dynamique ? Tout simplement parce qu’il faut que les mouvements du miroir s’effectuent à une fraction notable de la vitesse de la lumière ! Pour contourner cet obstacle, les physiciens ont fait appel à la supraconductivité.

Ils ont couplé un Squid avec une ligne constituant un guide d’onde microscopique. Le circuit supraconducteur se trouvant à une extrémité de cette ligne de transmission, il se trouve que modifier l’état du Squid, donc ce qu’on appelle les conditions aux limites pour une telle ligne, équivaut à avoir un miroir en mouvement à un quart de la vitesse de la lumière à cette extrémité.

Le signal micro-onde qui se forme à l’autre extrémité de la ligne en modifiant l’état du Squid plusieurs milliards de fois par seconde apparaît alors conforme à ce que l’on attendrait d’un vrai miroir vibrant dans le vide selon l’effet Casimir dynamique. Il semble donc que l’on ait bel et bien créé de la lumière à partir du vide…

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(http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/physique-1/d/effet-casimir-dynamique-on-a-cree-de-la-lumiere-a-partir-du-vide_34780/#xtor=RSS-8)