lundi 14 novembre 2011

Qui va gagner la bataille de la télé connectée ?

Qui va gagner la bataille de la télé connectée ?

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Qui va rafler la mise dans la dure lutte que se livrent acteurs de la télé, du Web et du réseau pour la télé connectée ? C'est la question à mille euros posée au Monaco Media Forum. Voici les les avis de Sam Barnett (MBC Group), David Kenny (Akamai), Mario Queiroz (Google), Rich Riley (Yahoo).

Rich Riley : "nous sommes agnostiques en ce qui concerne les écrans. Cela va prendre 7 ans avant que toutes les télévisions soient connectées. Nous voulons proposer un service embarqué sur le téléviseur, mais réfléchissons aussi à une expérience sur un deuxième écran. C'est pour cela que nous avons acquis une société qui est une sorte de Shazam pour la télévision."

David Kenny
: "tous les contenus vont aller dans le cloud. On n'aura alors pas besoin de chaînes. Les terminaux peuvent faire ça et sélectionner les contenus qui vous conviennent. La box dans le salon reste importante, à condition d'être reliée au bon logiciel."

Guillaume Lacroix : "il y a un secteur où on sera toujours présent dans quelques années : c'est le réseau. Sans le réseau rien de tout cela ne se produira. Mais nous voulons être plus qu'un bête tuyau. Nous visons la porte d'entrée vers les contenus et le divertissement pour le consommateur. Nous voulons être le fournisseur de confiance pour le consommateur. Les consommateurs cherchent à simplifier leur vie."

Sam Barnett : "je pense que dans les 5 prochaines années, la télévision au Moyen Orient sera similaire à aujourd'hui : venant du satellite et gratuite. Le contenu pour lequel vous payez en Europe ou aux Etats-Unis est gratuit. Les gens ne débranchent donc pas leur télé pour aller sur le Web. Une des manières dont la télé va changer : avec le développement du marché pub, il y aura plus de ressources pour développer des contenus locaux. Les contenus vont se localiser davantage. La télé est accessible et peu chère, elle va rester dominante dans les 5 prochaines années"

Mario Queiroz : "on essaie d'ajouter de la valeur au service. Si vous pouvez accéder à des dizaines de milliers de programmes et de films, il faut aider l'utilisateur à faire son choix. Le Web est devenu si gros à un moment, que les moteurs de recherche sont devenus pertinents."

David Kenny : "il ne faut pas chercher une solution unique. Mais comme Apple a cherché à tout unifier sur le mobile, il y aura un service complet et intégré sur la télé connectée. Il faut de l'attention au détail de bout en bout. Mais ce sera une solution pour une partie des consommateurs et il y en aura d'autres."

Guillaume Lacroix : "les gens font déjà d'autres choses quand ils regardent la télé. Il y aura donc un deuxième écran."

Rich Riley : "à quel point pouvez-vous interrompre une expérience télévisée et dans quelle mesure voulez-vous aller sur un deuxième écran ? il y aura des voies multiples, mais certaines expériences PC seront pertinentes sur l'écran télé.
On a 700 millions d'utilisateurs mensuels - on veut leur proposer une expérience personnalisée. Sur le PC on pousse 40 millions de pages d'accueil personalisées tous les jours. A la télévision notre technologie devrait permettre de faire la même chose. Ce modèle peut évoluer à travers les écrans. Notre vision est : une expérience de média numérique profondément personnalisée"

Mario Queiroz : "on ne peut pas préjuger que quelques personnes sur scène ici vont avoir la réponse. Nous devons garder l'esprit ouvert. Si on met Android dans le salon, on peut ouvrir l'OS à des développeurs tiers, comme sur le mobile, mais pour des applications à la télévision. Ce sera autant les développeurs et les créateurs de contenus qui orienteront le marché que ce que nous faisons nous même."

David Kenny : "les annonceurs se moquent des écrans. Ils veulent acheter des audiences. Au final ce qui compte vraiment ici, c'est la donnée. De plus en plus, l'achat média est basé sur l'audience et plus sur les impressions."

Guillaume Lacroix : "les opérateurs n'ont jamais été très forts pour utiliser les données. Une des raison est la relation très forte entre consommateur et opérateur, qui pourrait être endommagée. Les consommateurs accepteraient des choses de certains acteurs qu'ils n'accepteraient pas des opérateurs."

David Kenny : "mais si on offre un bon service, de bonnes recommandations de programmes, les consommateurs vont adhérer à cela"

Sam Barnett : "Il y aura de la place pour tous les acteurs ici. Je ne vois pas les choses disparaître."

Mario Queiroz : "le changement va se produire : la convergence entre l'IP et les contenus. Les développeurs doivent penser l'IPTV comme un moyen d'apporter de nouveaux contenus à la télé, plutôt qu'un domaine où protéger les anciens contenus"

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