Livres
La Zonzon
Alain Guyard
Genre : Roman
ISBN : 978-2-84263-675-3
Année de parution : août 2011
Nombre de pages : 288
Format : 14x20.5 cm
Couverture : Louis Monier
Prix : 20€
Exemplaire du tirage de tête : 80€
Lazare Vilain, philosophe de formation et dialecticien de vocation, s’en vient, suite à une proposition officielle, à enseigner son noble art devant un public de taulards. Porté par un style goûteux et argotique, voici la métaphysique à coups de mandales.
Résumé
Après certaine Philosophie dans le boudoir rêvée par Sade à la Bastille puis à Charenton, le Dilettante vous offre, en programme exclusif, offert par Alain Guyard, la philosophie dans le parloir, une version hautement pénitentiaire et fort peu dialectique de la méditation métaphysique et de l’investigation morale. Mais encore ? J’y viens. Attendez-vous à savoir que Lazare Vilain, philosophe de formation et dialecticien de vocation, s’en vient, suite à une proposition officielle, à enseigner son noble art devant un public de taulards, histoire de pondérer leurs ardeurs et d’ouvrir dans leur mental irascible une fenêtre vers le ciel des transcendantaux. Il monte donc en chaire en tout lieu de détention qu’on lui signale. La chose se passe au mieux : troublé, inquiet, séduit, le public répond présent. Mais peu à peu Vilain se familiarise, copine, couche et devient passeur de courrier, puis partie prenante du milieu, pas de celui qu’il importe de garder en toute chose, mais de l’autre qu’il importe de ne fréquenter qu’armé de méfiance et d’un Glock fait à sa main. Dans son sillage, on fréquente salle de boxe, clubs, claques, arrière-salles et bas-fonds ; on s’invite à la table de M.Riccioli, on croise Rocky-les-baffes, Leïla la veuve d’un braqueur anar et les Barbarovitch les bien nommés, les Peachum du PACA, régnant sur toute une famille de mendiants et d’ouvriers bidon. On assistera même à une corrida carcérale et croisera un « pizzaiolo pornologue ». Final en forme de déclaration d’amour et de règlement de comptes politique. Nietzsche a rêvé d’une « philosophie à coups de marteau », Guyard vous offre, porté par un style goûteux et argotique, la métaphysique à coups de mandales. Affaire de style. Tendez la joue gauche, premier service !
Extrait
« Et voilà comment j’étais en train de monter la seule école française de philosophie qui ne recrutait pas des pisse-froid de normaliens ou des agrégés de mes deux, mais de solides castagneurs, des videurs de boîtes à putes et des maquereaux de la Côte d’Azur. La faculté n’avait qu’à bien se tenir… Tremblez, rédacteurs de Philo Magazine et petits philosophes branleurs qui se la pètent anars et posent en rebelles en lisant du Onfray… L’hallali de la philosophie confisquée par les bourgeois a sonné !… Bientôt vont débouler sur les champs de course du concept des lascars sans foi ni loi, citant Stirner, Paul Lafargue et Georges Sorel !… »
Presse
Derrière son style foisonnant et son langage coloré, cette histoire pleine d’humains éclaire de l’intérieur les recoins sombres de la société, où, entre “surveiller et punir”, la liberté est mis en cage.
Laurent Boscq, Rolling Stone, octobre 2011
Qu'on imagine Le Banquet de Platon servi à des lascars qui se méfient d'un langage qui n'est pas le leur (…) De la philo à l'argot, il n'y a qu'un pas; de l'argot aux arguties, un deuxième; un troisième va faciliter la comprenette entre taulards et taulier, quand ce dernier décide de partager avec eux le langage des marlous (…) La Zonzon, tout compte fait, c'est un peu Georges Courteline fourvoyé chez Alphonse Boudard.
Alfred Eibel, Valeurs Actuelles, 13/19 oct 2011
Philo cachot
Alain Guyard, c'est juste le prof de philo que vous auriez rêvé d'avoir en terminale (…) Dans La Zonzon, il raconte sa life de prof de philo en prison en y ajoutant ce qu'il faut de romanesque. Et en écrivant dans une langue argotique et imagée qui tient à la fois de Frédéric Dard, d'Alphonse Boudard et de Michel Audiard. Que des "dards", comme Guyard.
Arnaud Viviant, Elle, 7 octobre 2011
"La Zonzon" par Arnaud Viviant dans sa chronique du samedi 3 septembre "Un livre sous le bras" sur France Inter.
Pour écouter, cliquez ICI
Entretien d’Abeline Majorel avec Alain Guyard.
Retour aux fondamentaux de la virilité, l’amitié entre hommes, le frisson de la lutte, le tremblement de la peur, le sentiment de faire partie d’un monde interlope et donc d’avoir autant de convictions que de couilles. Lazare Vilain va tenter d’enseigner la sagesse à ceux qui n’ont pas été très sages et qui ont été punis. Mais la maïeutique va dans les deux sens et si Lazare leur ouvre la porte de l’interrogation, les « enchristés « lui tendent le miroir fascinant de la perversion. Et voilà Lazare renaissant à l’amour en compagnie d’une Leila, professeur de musique et révolutionnaire des parloirs, bourlinguant pour sauver sa belle, sa belle espérance, et finalement sa peau.
Abeline Majorel, Chroniquesdelarentréelittéraire, 14 septembre 2011
Et les prisonniers, héros du roman d'Alain Audiard, n'ont pas fini de nous étonner quand ils vont parler philosophie avec leur prof Lazare Vilain. Celui-ci, philosophe de formation et dialecticien
de vocation en vient, suite à une proposition officielle, à enseigner son noble art devant un public de taulards, histoire de pondérer leurs ardeurs et d'ouvrir dans leur mental irascible une fenêtre vers le ciel des transcendantaux. Le résultat, porté par le style argotique de l'auteur, ne manque pas de piment.
Lyliane Mosca, Libération Champagne, 11 septembre 2011
Après une première partie qui s’attache au milieu, au concept et aux personnages, une véritable intrigue policière qui se construit, comme un scénario d’Audiard défilant sur près de 300 pages, qui comme tout polar digne de nom, finira mal – ou bien, dépend pour qui…
Mais c’est surtout un polar drôle, foutraque avec de bons mots bien sentis, et une peinture sociale en second plan qui ne manquera pas de baffer les ahuris, conforter les engagés, et filer des uppercuts à la probable majorité des lecteurs, plus habitués aux essais et romans à thèse au sujet des prisons que des règlements de compte sanglants en déclamant du Spinoza. Un régal que ce roman décalé, sombre et drôle, politique et revanchard.
Jean-François Lahorgue, Benzinemag.net
La Zonzon, du canaille tout en gouaille, raconte les aventures d’un prof naïf chez les taulards. Comme dans tout bon roman qui se respecte, il y a du vrai et du faux, et même du faux qui pourrait être du vrai. C’est hilarant et méchant al dente.
Martine Laval, Siné Mensuel N°1 –septembre 2011
« “Parfois une belle hauteur de vue, une gravité des positions, une radicalité des propos, et des fois, des beaufferies de café du commerce. Avec le temps, on apprend à laisser débagouler les geigneries du quotidien, pour prendre appui petit à petit, en douceur, sur ça aussi, afin de retricoter du sens.” À trop flâner en “pays de truandaille”, le personnage de Guyard jour avec le feu. Il décrit cette liaison dangereuse avec un entrain frisant la bouffonnerie et qui lui sert à faire une incursion du côté du roman à suspense. Avec son style inventif et truculent, à mi-chemin entre Boudard et Audiard, l’auteur réussit surtout à créer un genre difficile entre tous : le burlesque social. Un peu zinzin sur les bords, Zonzon dresse donc le portrait d’un homme qui, au risque d’y laisser des plumes, met la philo à l’épreuve du cachot. »
Anthony Dufraisse, Le Matricule des anges, Septembre 2011
La philosophie dans le mitard
Ce récit haut en couleur, un brin argotique, ranime les souvenirs, et notamment ceux de Michel Audiard ou Frédéric Dard (…) Cette écriture rythmée se lit aisément. Elle montre les parties honteuses de la société, dépeint les détenus comme des êtres pensants, ose nous faire rire de situations scabreuses, et souligner l'absence de solution que représente, aujourd'hui comme hier, "la zonzon".
Benoît Duteurtre, Marianne, 27 août/2 septembre 2011
"La Zonzon", premier roman d'Alain Guyard, sera le coup de cœur de Julies Bacques, de la librairie L’Amandier à Puteaux, dans l'émission "TéléMatin" sur France 2, le 27 septembre entre 8h15 et 8h45.
Alain Guyard manie plume et argot comme un boxeur les gants et l’uppercut. Alain Guyard rencarde Platon avec les tontons flingueurs version XXIème siècle. Alain Guyard est très, très bon, mais c’est peut-être parce qu’il sait de quoi il cause, et Alain Guyard m’a fait marrer comme rarement.
Gaetan Kervynn, Librairie Filigranes à Bruxelles
Allez, bienvenue en prison ! (…) Il s'agit d'un premier roman, que l'on imagine assez inspiré de la réalité professionnelle de l'auteur, et pourtant celui-ci se laisse prendre par le jeu de la fiction pour écrire un vrai roman noir (et pourtant souriant) à la gouaille réjouissante. on est un peu chez Audiard, un peu chez Nietzche et, diable, que cela est bon !
Lire, le guide de la rentrée littéraire Virgin 2011, Septembre 2011
Lazare est prof de philosophie Pas à la Sorbonne mais aux Baumettes et autres zonzons (pensons en argot). Un univers qu'il découvre et qu'Alain Guyard, qui signe là son premier roman, nous raconte avec une verve éblouissante qui aurait beaucoup plu à Frédéric Dard et à Michel Audiard.
Eric Lamon, Télé Loisirs, 22/28 août 2011
Contre Michel Onfray
Dans son premier roman, Guyard raconte sa vie de professeur de philosophie en prison, recruté par le service pénitentiaire d'insertion et de probation, le SPIP, ("le truc qui fait dans le social en prison, comme le porc à l'ananas dans le sucré au milieu du salé") en y ajoutant juste ce qu'il faut de romanesque. Et en écrivant dans une langue argotique et imagée qui tient à la fois de Frédéric Dard, de Michel Audiard et d'Alphonse Boudard, que des dards.
Arnaud Viviant, Transfuge, Septembre 2011
Traité de mœurs de la cabane.
Un ouvrage enlevé et inquiétant, beau comme la rencontre d'un parabellum et d'une machine à découdre sur une table de bistrot. Un ouvrage écrit par un intellectuel qui a été en prison de lui-même pour que la pensée sauvage puisse s'en évader. (…) Ce roman documenté et documentaire possède la force d'un accouchement, la vigueur d'un ras-le-bol, l'urgence d'un cri.
Philippe Vilard, L'Express-Suisse/Le Nouvelliste, 23 août 2011
Anar désinvolte, Lazare n'a pas su dire non. Pour les taulards comme pour le lecteur, c'est tout bénef (…) Alain Guyard décrit dans ce roman noir éclaire l'humanité bruyante au milieu des odeurs de pisse, les grands espoirs et les petites combines - et les balles de tennis farcies au shu qui tombent des murs extérieurs à l'heure de la promenade. Un documentaire n'est jamais plus efficace que porté par une fiction solide.
Bertrand Guillot, Standard, été 2011
La philo pour les bad boys, leçon n°7 : Georges Sorel, tout dans les burnes, rien dans les urnes
Fluctuat.net, 19/08/2011
La philo pour les bad boys, leçon n°6 : Paul Lafargue, chômeur en CDI
Fluctuat.net, 08/08/2011
La philo pour les bad boys, leçon n°5 : (Mad) Max Stirner, un poivrot binoclard en faillite
Fluctuat.net, 26/07/2011
La philo pour les bad boys, leçon n°4 : Maître Eckhart ou Iggy Pop chez les Carmélites
Fluctuat.net, 12/07/2011
La philo pour les bad boys, leçon n°3 : Diogène, faux-monnayeur et proxénète bénévole
Fluctuat.net, 06/07/2011
La philo pour les bad boys, leçon n°2 : Antisthène, roi de la baston
Fluctuat.net, 29.06.11
La philo pour les bad boys, leçon n°1 : Socrate, ce zonard par Alain Guyard
livres.fluctuat.net/ 22.06.11
Philosophie dans le parloir
Un intervenant en milieu carcéral se laisse séduire et manque de déraper.
Pour son premier roman – puisé en partie dans sa propre expérience (il est lui-même philosophe “ outdoor”) - Alain Guyard a concocté un cocktail de roman d’amour et de satire sociale, avec un zeste d’espionnage. Pour l’inspiration et le style, on pense à San-Antonio, à Audiard : c’est original, drôle et gentiment subversif. »
Jean Claude Perrier, Livres Hebdo n°871, Avant-critiques, 24 juin 2011
Alain Guyard, le prof de philo passe-muraille
Philippe Thuru, La Provence, 23 octobre 2010
Alain Guyard dédicacera son premier roman "La Zonzon" à la Librairie Forum Harmonia Mundi 3/5 rue du Président Wilson à 18h30 le vendredi 21 octobre à Arles. Contact: 04 90 93 65 39
( http://www.ledilettante.com/fiche-livre.asp?Clef=1094 )
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